26 août 2018

Under the silver lake


Under the silver lake est un film de David Robert Mitchell, présenté en sélection officielle au dernier Festival de Cannes.

Los Angeles. Hollywood. Sam (Andrew Garfield) passe son temps à jouer aux jeux vidéos et enchaîner les histoires sans lendemain. Sans emploi, coutumier des drogues douces, fauché et un peu paumé, il épie sa voisine d'en face jusqu'à ce qu'il remarque une nouvelle venue dans sa résidence : Sarah (Riley Keough), avec qui il passe la soirée. Le lendemain, l’appartement de Sarah est vide, alors qu'ils devaient se revoir. Sam part à sa recherche dans une ville riche en mystères...

Andrew Garfield incarne Sam, un homme persévérant, singulier et franc-tireur, dont on découvre le passé dans la dernière partie du film.
Riley Keough, objet des fantasmes de Sam, a hérité de l'aura du king Elvis : elle est sexy et émouvante en pin-up dans la scène inaugurale de la piscine, hommage à Marylin Monroe dans son film posthume Something got to give.

J'ai beaucoup aimé suivre les pérégrinations de Sam à la recherche de Sarah, les personnages hauts en couleurs (les membres du groupe Jesus & the brides of Dracula, the "ballon girl", etc.) au sein d'un univers visuel original et unique. Les décors et la photographie sont soignés, à l’instar de la scène dont est issue l'affiche du film. La narration est rythmée (la théorie du complot y tient une place prépondérante) et la musique tient également un rôle majeur, notamment au travers de la bande originale composée par Disasterpeace.
 
Ce film est à la croisée des œuvres de David Lynch - mais contrairement à ce dernier le spectateur obtient beaucoup de réponses à la fin - et d'Alfred Hitchcock - à qui il est rendu hommage à plusieurs reprises, notamment au travers de l'affiche de Rear window présente dans le salon de Sam et le plan fugace sur sa tombe.
Des références pop, une déclaration d'amour au cinéma (par exemple, le rendez-vous au Griffith observatory), ainsi que beaucoup d'humour et de second degré (la satire des hipsters actuels, les appels fréquents de la mère de Sam inquiète pour son fils, etc.), font de ce film à l'esthétique soignée une vraie bonne surprise estivale.
Un conseil : si l’expérience vous tente, ne regardez pas en amont la bande-annonce qui révèle beaucoup trop d'éléments de l'enquête de Sam et e
mbarquez pour cette virée originale et psychédélique, sous le lac d'argent d'Hollywood !

28 juillet 2018

Paranoïa


Paranoïa (Unsane en VO) est un thriller de Steven Soderbergh.

Sawyer Valentini (Claire Foy) vient de commencer un nouveau travail, dans une ville où elle ne connaît personne. Se sentant un peu déprimée, elle va consulter à la clinique de Highland Creek. Elle se retrouve internée contre son gré pour 7 jours dans cette institution spécialisée. C'est alors qu'elle dit reconnaître parmi les équipes soignantes l'homme qui l'a harcelée à Boston, la ville qu'elle a quittée récemment...

Après la révélation à Cannes en 1989 avec Sexe, mensonges et vidéo, Steven Soderbergh confirme son statut de réalisateur atypique, celui dont la filmographie réserve bien des surprises, avec des opus aussi variés que Ma vie avec Liberace, Erin Brockovitch, Trafic, Ocean's eleven, Effets secondaires ou encore Magic Mike.

Tourné en seulement 10 jours, avec un budget réduit, et à l'iPhone 7 - sauf les plans extérieurs qui ont été réalisés via un drone avec caméra intégrée - ce film est glaçant à souhait ! Une atmosphère qui est accentuée par les plans serrés, les vues de haut en plongée et les jeux de couleurs froides, le bleu en particulier.

Claire Foy, révélée par la série The crown, est très convaincante dans ce rôle de patiente prête à tout pour s'extraire de ce lieu rempli d'angoisse et de terreur. Juno Temple incarne avec conviction une autre résidente du centre. A noter un cameo de Matt Damon en flic expert en sécurité.

Comme Get out de Jordan Peele l'an dernier, ce film sans prétention se détache des sorties ciné estivales peu attractives en général.

13 mai 2018

Gustav Klimt


L'Atelier des Lumières est un nouveau lieu d’exposition à Paris, situé dans le 11e arrondissement. Ce bâtiment industriel (c'est une ancienne fonderie) est devenu le premier centre d'art numérique à Paris et propose 3 expositions diffusées en continu : 
  • La principale attraction - une animation d'une durée approximative de 45 minutes - nous plonge au cœur des œuvres de Gustav Klimt. Il était l'un des principaux précurseurs de la peinture moderne, avec un style inimitable et unique, et l'un des membres du groupe Sécession, qui rassemblait des artistes viennois, dont Egon Schiele.
  • Un programme court dédié à Friedensreich Hundertwasser, un artiste contemporain de Gustav Klimt, qui nous emmène sur les pas de la Sécession viennoise.
  •  Poetic AI, dans le studio, qui met en images l'intelligence artificielle.
Les murs et le sol de l'espèce principal sont habillés de lumières. La scénographie met en scène les peintures grâce à un jeu d'animations qui les transforme en vidéos qui s'enchaînent. Parfois toute la salle diffuse la même image, à d'autres moments il y a des jeux de perspective. La musique classique (Wagner, Beethoven, etc.) est synchronisée avec l'animation visuelle et accompagne de façon très agréable l'univers coloré qui prend forme sous nos yeux.

Une expérience immersive unique, originale et ludique, pour tous les publics.

11 mars 2018

Call me by your name


Call me by your name est un film de Luca Guadagnino, adapté du roman d'André Aciman, qui a décroché 4 nominations aux récents Oscars.

Eté 83, au nord de l'Italie, dans une grande maison familiale, Elio (Timothée Chalamet), adolescent de 17 ans, voit arriver Oliver (Armie Hammer) qui y résidera pour 6 semaines. C'est le nouvel assistant américain de son père qui est professeur. Elio, adolescent mature qui passe beaucoup de temps plongé dans ses livres et ne connaît pas selon ses propres mots l'essentiel de la vie, va être chamboulé par cette rencontre.

Timothée Chalamet est une immense révélation ! Nommé à l'Oscar du meilleur acteur - qui a été décerné à Gary Oldman - il est charismatique, photogénique, avec une façon unique de bouger et de prendre la lumière, dans une mise en scène qui valorise les décors et espaces naturels. Il s’exprime aussi bien en américain, en français, qu'en italien. Il m'a fait le même effet que Leonardo di Caprio dans ses premiers pas à l'écran. J'ai extrêmement envie et hâte de le découvrir dans Lady bird et dans des dizaines d'autres films ensuite car ce rôle augure le début d'une longue carrière.

Face à lui, Armie Hammer (révélé par le rôle de Cameron Winklevoss dans The social network) revisite le mythe de l'étranger séduisant. La scène éponyme les rassemblant est très réussie.
Esther Garel est Marzia, une amie de longue date d'Elio, avec qui il va également se rapprocher durant cet été. 
Amira Casar incarne une mère aimante, chaleureuse et intellectuelle. On devine qu'Elio tire son goût pour la culture de ses parents et de cet environnement familial dans lequel il a grandi.
Le rôle du père (Michael Stuhlbarg), plutôt discret dans le film, m'a émue aux larmes lors de son échange avec son fils à la fin du film, au sujet des moments qu'il faut oser vivre pleinement quand on a 17 ans, sans les regretter, même si de la peine en découle après. 

La musique et les habits des années 80 apporte de la gaité et de la légèreté pop.

Call me be your name est un très joli film sur les troubles d'un premier amour qui permet de révéler l'acteur Timothée Chalamet.

25 février 2018

Phantom thread


Phantom thread est un film de Paul Thomas Anderson, avec Daniel Day-Lewis.

A Londres, dans les années 50, Reynolds Woodcock (Daniel Day-Lewis) dirige une maison de mode, avec l'aide précieuse de Cyril, son bras droit. Il habille de ses créations féminines des membres de familles royales ou des stars du cinéma, sa réputation ayant dépassé les frontières de l'Angleterre. Il fait la connaissance de la jeune Alma. Cette dernière va se rapprocher de Reynolds, célibataire endurci, et rentrer dans son intimité, cherchant une place au sein du duo déjà existant. Mais jusqu'où peut aller une femme amoureuse ?
 
La singularité de ce film provient tout d'abord de l'interprétation de Daniel Day-Lewis : il incarne un directeur de maison tiré à quatre épingles, exigeant envers lui-même et envers les autres. Le style semble plus important à ses yeux que ses éphémères partenaires féminines qu'il congédie sans émotion apparente, via Cyril. En tant que spectateur, on adore le détester, trouver ses petites manies insupportables et être offusqué par la façon dont il traite parfois Alma.
Daniel Day-Lewis a déjà reçu 3 fois l'Oscar du meilleur acteur pour Lincoln de Steven Spielberg, There will be blood du même réalisateur Paul Thomas Anderson et My left foot de Jim Sheridan. Ce rôle lui permettra-t-il de décrocher une nouvelle statuette ? C'est probable, mais Gary Oldman dans Les heures sombres pourrait l’emporter.

Le ton de ce film est particulier : le rythme est plutôt lent mais une tension s'installe dans la deuxième partie du film, alors que la place d'Alma s'accentue. Vicky Krieps, dans le rôle d'Alma, est d'abord simple spectatrice du duo en place : quand elle rougit au début, j'ai le sentiment qu’elle était intimidée non par le personnage de Reynolds mais par l'acteur lui-même ! Elle va ensuite vouloir préserver sa place à tout prix, une histoire d’amour singulière portée par un style inimitable : des décors magnifiques, une lumière particulière et la musique classique en fond sonore.
Lesley Manville incarne quant à elle Cyril, un bras droit qui semble sans cœur, un personnage secondaire qui ne manque pas de relief.

Un film aussi élégant que les costumes du film. A voir pour Daniel Day-Lewis et la jeune Vicky Krieps, une révélation face à cet acteur légendaire.

18 février 2018

3 billboards


3 billboards, Les Panneaux de la vengeance - titre original Three billboards outside Ebbing, Missouri - est un film de Martin McDonagh, à qui on doit déjà le polar singulier Bons baisers de Bruges en 2008 avec Colin Farrell.

Jessica Hayes, une adolescente résidant à Ebbing, a été violée et tuée. Elle a disparu sur une route peu fréquentée, à la sortie de la ville. Quelques mois après le drame, sa mère Mildred Hayes (Frances McDormand), décide d'acheter 3 panneaux publicitaires sur cette même route. Elle y interpelle la police via ces affiches et, en particulier, le capitaine Bill Willoughby (Woody Harrelson). Elle lui reproche une enquête au point mort et espère ainsi le faire réagir...

Ce point de départ original annonce un film inclassable, hors-catégorie, qui repose sur un scénario atypique. La seconde force du film c'est son casting incroyable et ses personnages forts :
- Frances McDormand incarne Mildred, une mère prête à tout et même à transgresser la loi pour retrouver les assassins de sa fille. Comme dans Fargo, elle est déroutante et inoubliable. Elle a reçu le Golden Globes de la meilleure actrice dans un drame pour ce rôle. Grande favorite des Oscars, elle est en compétition avec Sally Hawkins (La Forme de l'eau), Margot Robbie (Moi, Tonya), Saoirse Ronan (Lady Bird) et Meryl Streep (Pentagon Papers) ;
- Woody Harrelson, le chef de la police, rongé par un cancer fulgurant ;
- Sam Rockwell, méconnaissable en flic attardé et raciste, qui vit avec sa mère ;
- Lucas Hedges, le fils d'Angela, acteur révélé dans Manchester by the sea (drame réussi de 2017, au côté de Casey Affleck et Michelle Williams) ;
- Abbie Cornish, l'épouse capitaine Bill Willoughby, une actrice toujours aussi lumineuse ;
- Peter Dinklage (Game of thrones), dans un rôle secondaire très drôle. 

Le film est nommé 7 fois aux Oscars, notamment dans les prestigieuses catégories de meilleur film, meilleur scénario original, meilleur montage, et, ce qui est rare, 2 fois dans celle de meilleur acteur dans un second rôle masculin pour Woody Harrelson & Sam Rockwell, ma préférence allant au second. Réponse le 4 mars.

28 janvier 2018

Le grand jeu


Le grand jeu - Molly's game en version originale - porte le nom du livre éponyme de Molly Bloom qui a raconté comment elle s'est retrouvée à organiser des parties de poker clandestines.

Malgré une bande-annonce peu attractive, je suis allée voir ce film, tout d'abord, pour Aaron Sorkin, qui a adapté cette histoire vraie. C'est la première fois qu'il est scénariste & réalisateur. Il est réputé pour être un grand showrunner (on lui doit la série À la Maison Blanche) et scénariste pour le cinéma (on peut citer The social network de David Fincher, Steve Jobs de Danny Boyle et Le stratège avec Brad Pitt & Philip Seymour Hoffman), des films qui m'ont marqués. Ma seconde motivation était pour le rôle principal incarné par la flamboyante Jessica Chastain, qui fait souvent des choix de films audacieux.

Je n'ai pas regretté d'avoir suivi mon intuition. Contrairement aux autres films scénarisés par Aaron Sorkin, cette fois l'héroïne est féminine et... quelle femme ! Du haut de son 1,63 mètre, perchée sur des escarpins à talons aiguille Louboutin de 12 cm, Jessica Chastain en impose. Elle incarne une femme brillante, forte et honnête, qui a des convictions : ce qui la caractérise, c'est son intégrité. En effet, elle n'a jamais révélé l'identité des joueurs des parties de jeux clandestins qu'elle a organisées durant 8 années à Los Angeles (des acteurs célèbres d'Hollywood s’installaient à sa table) et 2 ans de plus à New York.

Les flashbacks sont pertinents et le montage nerveux, comme l'introduction qui retrace le passé de championne de ski acrobatique de Molly Bloom, alors membre de l'équipe olympique des États-Unis. J'ai retrouvé la verve et le rythme de The social network dans cette scène.

Le casting est de qualité : Kevin Costner joue le père de Molly, il était son entraîneur quand elle était adolescente. La jeune actrice qui joue Molly adolescente est convaincante et très ressemblante à son ainée. Idris Elba est l'avocat de Molly, celui qui la défend alors qu'elle a enfreint l'article 1955 du code pénal en montant son réseau de jeux clandestins.

J'y ai trouvé un air d'Erin Brokovitch dans la détermination du personnage, rôle qui a valu l'oscar à Julia Roberts, une autre actrice rousse célèbre. Jessica Chastain a, quant à elle, décroché une nomination aux Golden Globes dans la catégorie Meilleure actrice dans un drame, le prix ayant été décerné à Frances McDormand pour 3 Billboards.     

A l'époque de Time's Up et de la question de la place des femmes à Hollywood et, plus largement, dans l'univers cinématographique, cela fait du bien de voir un film d'un grand studio américain porté par une femme de bout en bout, aka Jessica Chastain. Et premier essai réussi pour Aaron Sorkin en tant que metteur en scène.

14 janvier 2018

Nos éducations sentimentales


La pièce Nos éducations sentimentales est jouée depuis jeudi au Théâtre 13, dans une mise en scène de Sophie Lecarpentier.

Frédéric
ambitionne de devenir un écrivain célèbre ou un peintre renommé. Il quitte sa Normandie natale et son ami d'enfance pour monter à Paris. Il rencontre Marie durant le trajet et tombe immédiatement sous son charme. Avec cette femme mariée, il va se découvrir des goûts littéraires en commun, de Marguerite Duras à Anton Tchekhov. Le spectateur va suivre Frédéric et son entourage, au travers d'histoires d'amour et d'amitié, de noces, de deuils, de célébrations, de désillusions, de rencontres manquées et de réussites célébrées.

La lumière et la scénographie sont inventives et réussies, par exemple, quand une piscine plus vraie que nature semble surgir !

Six comédiens sont sur scène et il y a un septième acteur d'importance : la voix off, le narrateur qui, à la façon d'un Antoine Doisnel, conte les aventures de ce héros romanesque, à la croisée de Gustave Flaubert & de François Truffaut, deux références assumées.

J'avais vu précédemment - en 2009 déjà ! - Le jour de l'italienne, dans ce même théâtre, jouée par cette même compagnie Eulalie. J'ai retrouvé une énergie similaire grâce à une fo
rte complicité entre les acteurs. Cette troupe soudée de comédiens sert l'histoire qui se déroule sur plusieurs décennies.

Plus de deux heures d'un spectacle dense et ambitieux qui relève le défi de proposer une sorte de version
théâtrale des films de La Nouvelle Vague, mais profondément ancrée dans la société actuelle. L'époque se matérialise sur scène par un poste de radio qui scande les actualités du moment, qu'elles soient politiques ou sociales. Une pièce ambitieuse, qui fait écho en nous et, en cela, nous touche intimement, jusqu'à l’interprétation de la chanson Le Tourbillon de la vie par la troupe.


Cette épopée contemporaine est à voir de toute urgence et jusqu’au 18 février, réservez ici !

7 janvier 2018

La promesse de l'aube


La promesse de l'aube est un film d'Éric Barbier, d'après l’œuvre de Romain Gary, avec Charlotte Gainsbourg & Pierre Niney.

Romain Kacew dit Romain Gary a grandi dans les années 30 auprès de sa mère (Charlotte Gainsbourg) en Pologne, puis à Nice. Depuis sa plus tendre enfance, elle lui répète qu'il sera ambassadeur en France. Elle lui a inculqué de grands principes, comme celui de se battre uniquement pour les trois raisons suivantes : les femmes, l'honneur et la France. Elle ira jusqu’à lui demander d'aller assassiner Hitler ! 

En 1934, il part faire ses études à Paris à la faculté de droit. Il sera ensuite pilote de guerre. Son premier roman L’éducation européenne paraîtra en 1945. Le romancier obtiendra deux Prix Goncourt, un exploit jamais renouvelé : le premier en 1956 pour Les racines du ciel, le second en 1975 sous le nom d'emprunt d'Émile Ajar pour La vie devant soi.

Trois acteurs incarnent successivement Romain Gary - enfant, adolescent, puis adulte (Pierre Niney). J'ai aimé les transitions quand on passe d'un acteur à l'autre. Le film propose également de beaux décors, en Afrique et en Angleterre pendant la guerre.

C'est un film épique, avec de l'humour, remarquable pour ses deux interprètes principaux. J'ai particulièrement aimé le jeu de Charlotte Gainsbourg, son accent, elle a été vieillie pour le rôle et porte des prothèses. Le film dresse le portrait d'une mère déterminée et envahissante mais aimante. Romain Gary veut honorer la promesse faite à sa mère. Le titre provient de cette citation du roman éponyme :Avec l'Amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est ensuite obligé de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances”.