26 juin 2017

Marie-Francine


J'ai profité de la Fête du Cinéma pour aller voir Marie-Francine, de et avec Valérie Lemercier. J'ai passé un très bon moment avec cette comédie, dont le scénario est signé de Valérie Lemercier et Sabine Haudepin.
 
Marie-Francine, 50 ans, est quittée par son mari Emmanuel (Denis Podalydès) qui part vivre avec sa kinésithérapeute trentenaire. Puis, elle perd son emploi de chercheuse. N'ayant pas d'autre solution, elle retourne vivre chez sa mère (Hélène Vincent, inoubliable Mme Lequesnois dans La vie est un long fleuve tranquille) et son père (Philippe Laudenbach). En attendant de retrouver un emploi dans son domaine de compétences, elle ouvre sur leurs conseils une boutique de cigarettes électroniques. Miguel (Patrick Timsit), un sympathique chef cuisinier du quartier, y fait alors irruption...

La cohabitation entre les deux générations dans le très chic appartement familial du 16e arrondissement de Paris, n'est pas des plus aisées pour Marie-Francine et s'avère être très drôle à suivre. Des running gags font mouche, comme les achats compulsifs et nocturnes de la mère de Marie-Francine sur le site Le bon coin
La jumelle de Marie-Francine, prénommée Marie-Noëlle, permet à Valérie Lemercier de retrouver son fameux personnage de bourgeoise.
Patrick Timsit est très séduisant dans ce rôle de quinqua au grand cœur, qui rencontre également des problèmes passagers.
Une bande originale enjouée et rafraichissante, très rétro, met à l'honneur notamment La baraka de Charles Aznavour ou encore L'amour c'est comme une cigarette de Sylvie Vartan.

J'aime bien l'humour de Valérie Lemercier. Je suis allée voir son dernier spectacle au théâtre du Châtelet en novembre 2015. En revanche, le seul film en tant que réalisatrice que j'ai apprécié est Palais royal !. J'ai ri pendant tout le film, je conseille vivement cette comédie - voire comédie romantique - très réussie, pour peu que vous soyez sensible à l'humour de Valérie Lemercier.

18 juin 2017

Ce qui nous lie


Ce qui nous lie est la dernière comédie dramatique co-écrite et réalisée par Cédric Klapisch, celui dont la boîte de production s'appelle Ce qui me meut.
Jean (Pio Marmai) revient dans sa Bourgogne natale pour retourner auprès de son père malade, après 10 ans d'absence et un tour du monde. Il retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot) et son frère Jérémie (François Civil), à qui il n'a pas donné de nouvelles depuis près de 5 années. Une histoire de filiation, de fratrie, d'héritage et d'arômes parmi les crus bourguignons...

Le tournage s'est prolongé sur quatre saisons, au cœur de la nature environnante. Les scènes d'enfance, en flash-back fréquents, sont pleines de poésie et de sensibilité. La musique du générique de fin signée Camélia Jordana sied parfaitement au ton du film.

Pio Marmai a remplacé, dans le rôle du narrateur, Romain Duris dans la trilogie L'auberge espagnole, Les poupées russes et Casse-tête chinois. Il joue le rôle de l'aîné au sein de la fratrie. Les deux scènes où il double ses proches avec des dialogues absurdes sont très drôles.
Je trouve que c'est l'un des plus beaux rôles d'Ana Girardot, dont l'enjeu est de trouver sa place dans un univers masculin. Tandis que François Civil (Five, série Dix pour cent) doit trouver la sienne dans sa nouvelle famille, au côté de son épouse ; la scène où il ose s'opposer à son beau-père est très réussie.
Marcel qui joue le contremaitre du domaine vinicole est à la fois acteur et vigneron. Il a veillé à la justesse des gestes des acteurs et à l'usage du vocable vinicole adéquat. 
Cédric Klapisch fait un sympathique caméo à la fin du film.

Un film attendu qui ne m'a pas déçue, dans la lignée des bons crus de Cédric Klapisch.

11 juin 2017

L'amant double


L'amant double de François Ozon a été présenté en compétition officielle au dernier festival de Cannes. Ce film est librement adapté du livre Lives of the twins de Joyce Carol Oates.
Chloé (
Marine Vacth), gardienne au Palais de Tokyo, qui ne sent pas très bien depuis de nombreuses années, décide de consulter Paul (Jérémie Renier), un psychothérapeute. Rapidement, ils tombent amoureux l'un de l'autre, cessent la thérapie, et emménagent ensemble. Mais Chloé va avoir des doutes sur son compagnon qui lui cache des éléments liés à son histoire familiale...

Après Jeune & Jolie, la sublime Marine Vacth retrouve la caméra François Ozon. Il l'a d'ailleurs choisie pour ce nouveau projet avant Jérémie Renier, qu'il avait déjà fait tourner dans Les amants criminels et Potiche.

5 juin 2017

Les fantômes d'Ismaël


Les fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin a fait l'ouverture du dernier festival de Cannes, hors compétition. Ismaël (Mathieu Amalric), réalisateur fantasque, est en vacances avec Sylvia (Charlotte Gainsbourg), astrophysicienne, sa compagne depuis 2 ans. Surgit alors Carlotta Bloom (Marion Cotillard), son ex femme, disparue depuis plus de 20 ans, qui va bouleverser le fragile équilibre du couple...

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce film ce sont les acteurs et, en particulier, les actrices : Marion Cotillard & Charlotte Gainsbourg, par exemple la scène de leur rencontre ou encore celle où Carlotta danse devant Sylvia.Mais j'ai aussi eu l'occasion de découvrir la comédienne italienne Alba Rohrwacher qui incarne la femme de Louis Garrel qui joue le rôle d'Ivan Dedalus - un nom de personnage cher à l'univers de Desplechin. Elle est réjouissante de fantaisie et spontanéité.
Mathieu Amalric, acteur fétiche d'Arnaud Desplechin, joue sa partition sans fausse note.

Les flashbacks fréquents et les mises en abyme avec le film que tourne Ismaël compliquent la narration. Le résultat est un peu confus. On reconnait la patte de Desplechin, mais ce n'est pas mon film préféré de ce réalisateur.