22 décembre 2017

Daho l'aime pop !

 

J'ai été invitée au vernissage de l'exposition Daho l'aime pop ! à la Philharmonie de Paris. Selon Étienne Daho : "Cette exposition n'est pas un catalogue global de la pop française, mais relève d'un choix subjectif d'artistes : ceux qui ont nourri mon envie de devenir musicien, ceux dont la trajectoire croise la mienne, ou ceux encore sur lesquels je souhaitais mettre de la lumière."

Le parcours de visite se présente ainsi :
 
 
 
Étienne Daho accompagne chaque visiteur puisque c'est sa voix qui habille l'audioguide. Son ton calme et serein est reconnaissable dès les premiers mots prononcés. 


Les photographies de ses idoles, remarquablement mises en scène, sont regroupées en 4 périodes, présentées par code couleur : 
- de 1950 à 1969 en bleu,
- de 1970 à 1984 en vert,
- de 1985 à 1999 en rose,
- de 2000 à 2017 en rouge.

Un Vidéodrome montre les clips d'une trentaine de chansons, tandis qu'un Juke Box géant à la carte propose 299 titres. L'exposition ne comporte pas moins de 11 heures d'écoute musicale ! 

Dans le Daholab, l'espace final, on peut contempler des photographies - majoritairement en noir et blanc - prises par Étienne Daho. Elles présentent des chanteurs de la nouvelle scène française et des espoirs du cinéma  : Lescop, Lou Lesage, sa filleule Calypso Valois, La Femme, The Pirouettes, François & thé Atlas Mountains ... A noter le portrait en couleur de Lou Doillon. 

Une expo pop et réjouissante à voir jusqu'au 29 avril 2018. Il y a toujours l'exposition Barbara en parallèle, jusqu’au 28 janvier 2018.

9 décembre 2017

Et pendant ce temps Simone veille !


Et pendant ce temps Simone veille ! est une pièce réjouissante qui débute dans les années 60. Sont assises sur un banc Marcelle, Jeanne & France, elles-mêmes mères de famille. On va suivre l'évolution de ces trois femmes et leurs filles sur quatre générations, leur situation (en couple, célibataire), leurs droits, leurs espoirs... toujours avec beaucoup d'humour.

Simone, située sur le côté de la scène, joue le rôle de la caution historique : elle commente les situations qu'elles traversent, au travers d'anecdotes réelles et historiques, avec de nombreux jeux de mots. Par exemple, la Journée internationale de la femme, décrétée par l'ONU le 8 mars 1975, n'a été adoptée en France qu'en 1982, soit 7 ans plus tard ! Ou encore l'interdiction faite aux femmes de porter des jupes, abrogée par une récente loi en 2012 !

Les quatre comédiennes survoltées enchaînent les situations comiques, notamment lors de chansons parodiques qui viennent ponctuer le spectacle. Cette troupe 100 % féminine parvient à être extrêmement drôle tout en parlant d'un sujet sérieux.

Cette pièce d'1h20, pour tout public, est à voir au théâtre de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement. Une représentation spéciale le 16 décembre à 16h proposera, à l'issue de la pièce, une conversation avec l'association Femmes Solidaires.

1 novembre 2017

Balanchine, Teshigawara, Bausch


L'Opéra Garnier propose actuellement un trio de ballets : Agon de George Balanchine, Grand miroir de Saburo Teshigawara (qui est un nouveau spectacle) et Le Sacre du printemps de Pina​ Bausch.

Ce dernier ballet constitue le moment fort de la soirée. Cela commence dès l'entracte : la scène est minutieusement recouverte d'une couche de terre sur laquelle les danseurs vont évoluer, se livrant à une lutte aussi sauvage que poétique, jusqu’à l’épuisement.

Sur la musique d'Igor Stravinsky, Le Sacre du printemps se déroule en deux parties : « L’adoration de la terre » puis « Le sacrifice ». Le public assiste à un rite païen célébrant l’arrivée du printemps en Russie, au cours duquel une jeune adolescente est sacrifiée pour remercier les dieux.

La danseuse étoile Eleonora Abbagnato incarne l’élue, revêtant une robe rouge sang dans la deuxième partie. Elle danse ce ballet depuis son entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris en 1997. Elle a interprété le solo pour la première fois en 2002 et a pu à l’époque le répéter avec Pina Bausch. Leur rencontre l'a profondément marquée, tant du  point de vue artistique qu’humain. Un spectacle à voir pour les amoureux du ballet, sachant que c’est probablement la dernière fois qu'elle interprète ce rôle à l'âge de 40 ans.

29 octobre 2017

Au revoir là-haut



Au revoir là-haut est un film d'Albert Dupontel, adapté du livre éponyme de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013. J'ai lu ce livre l'été 2016 : Il a marqué mes vacances, tout comme La vérité sur l'affaire Harry Québert, de Joël Dicker, roman dévoré à quelques jours d’intervalle, qui va lui aussi être adapté au cinéma.

Edouard Péricourt (Nahuel Perez Biscayart, acteur argentin qui crevait déjà l'écran dans 120 battements par minute, film maintenant en route pour les Oscars) et Albert Maillard (Albert Dupontel) sont deux soldats qui ont combattu dans les tranchées lors de la guerre de 14-18. L'épreuve des combats et la proximité avec la mort les ont rapprochées, sous le commandement du perfide lieutenant Pradelle (Laurent Lafitte). Edouard est devenu une gueule cassée (le bas de son visage a été endommagé par une explosion). Leur amitié va connaître des péripéties nombreuses dans le Paris d'après guerre...

Cette adaptation est très réussie, on y retrouve :
- la dynamique du trio formé par Edouard, Albert et la jeune Louise, 
- le plan fou d'Edouard qui repose sur la qualité de ses croquis,
- les masques que portent Edouard pour cacher son visage estropié sont encore plus magnifiques que dans mon imagination de lectrice !

L'intrigue repose aussi sur des acteurs crédibles, évoluant dans des décors très réussis, parmi eux  le clan Péricourt : Niels Arestrup le père, Emilie Dequenne la sœur d'Edouard et Mélanie Thierry la domestique. Et Michel Vuillermoz est très drôle en inspecteur incorruptible !

Le scénario est signé Albert Dupontel, avec la collaboration de Pierre Lemaitre. La fin du film diffère de celle du livre mais l'essentiel de l’œuvre est bien là. J'ai apprécié que ce soit Albert Dupontel qui réalise cette adaptation car je trouve que sa fantaisie habituelle et l'originalité qui se dégage de ses précédents films conviennent parfaitement bien à l'univers du livre.

8 octobre 2017

Le sens de la fête


Le duo Eric Toledano & Olivier Nakache revient avec une nouvelle comédie Le sens de la fête, après Nos jours heureux, Tellement proches, Intouchables et Samba.

Max (Jean-Pierre Bacri) dirige depuis de nombreuses années une société événementielle qui organise des mariages et prend tout en charge : le traiteur, les compositions florales, le groupe de musique et les animations spécifiques. Alors qu'un mariage prestigieux se déroule dans le cadre d'un château, rien ne va se passer comme prévu. Il va falloir que Max et son  équipe improvisent et se coordonnent pour régler les nombreux problèmes qui vont survenir lors de cette longue soirée...

Cette comédie est très réussie grâce à son rythme : il n'y aucun temps mort. On suit le déroulement de la soirée, à différents moments clés, à chaque fois un nouvel élément de l'organisation dérape.
Tous les équipiers de Jean-Pierre Bacri ont des rôles bien identifiés et leur personnages sont bien construits. Parmi eux, Vincent Macaigne, joue un puriste de la langue française, en pleine déprime. Gilles Lellouche incarne le chanteur d'un orchestre qui doit s'adapter aux demandes d'un marié égocentrique (Benjamin Lavernhe de la Comédie française, excellent) et de ses invités. Jean-Paul Rouve est un photographe désormais peu estimé, accompagné de son stagiaire de 3e. Ajoutez au casting une chef de rang à cran, un novice et roi des gaffeurs (Alban Ivanov, qui emporte la salle de spectateurs de rires à chaque apparition), des extras non déclarés... et vous obtiendrez une fête bouleversée jusqu’au petit matin !

Jean-Pierre Bacri a aidé le duo de réalisateurs à finaliser l'écriture du scénario. Tout s'enchaîne dans ce film sans fausse note, contrairement à la réception. Le duo de Toledano Nakache revient à son meilleur niveau, 6 ans après intouchables

27 août 2017

Dunkerque

21 août 2017

Feminities


La Maison Chloé présente, depuis le 2 juillet, une exposition dans des splendides locaux du 8e arrondissement, à proximité de leur siège parisien. Elle réunit des photographies de Guy Bourdin, photographe de mode qui a le plus photographié la maison (pas moins de 97 fois) et des créations de Chloé, principalement de l'époque Karl Lagerfeld (qui y a travaillé 25 ans, en 2 périodes). La créatrice et fondatrice Gaby Aghion a voulu que Chloé soit en phase avec les femmes audacieuses et qui débordent de vie. 

Au rez-de-chaussée, on découvre une anthologie de A à Z : C comme "Chloé girls", F comme "Flowers", P comme "Phoebe Philo" et S pour "Stella Mc Cartney", deux directrices artistiques de Chloé, ainsi que des croquis de Karl Lagerfeld et les créations correspondantes.


Guy Bourdin commence sa collaboration avec Chloé avec une première photo en mai 1956 pour le Vogue : il compose sa photo en jouant avec les reliures du magazine. Des modèles féminins sont mis en scène dans la rue, dans leur quotidien, dans des photographies en mouvement, de façon décalée, humoristique et provocatrice parfois.

On peut fréquemment voir, à proximité d'une photographie de Guy Bourdin, ladite
robe ou mise en scène dans une alcôve.


Au 3e étage, la couleur rouge et spécifiquement le rouge sang prédomine. L'affiche de l'exposition, prise devant la prison de la Santé, traduit l'ironie du photographe.

Judith Clark, la commissaire de l'exposition, également scénographe, a réussi le pari de mettre en parallèle ces œuvres d'art, grâce à une mise en scène créative à astucieuse, qui évolue à chacun des étages de la visite.
Une exposition guidée gratuite d’une heure environ, sur réservation uniquement. Il y a peu ou pas de créneau disponible jusqu'au 6 septembre, mais profitez d'un désistement pour contempler cette exposition mode très réussie. Les visites s'interrompront pendant la période des défilés en septembre et reprendront du 18 octobre du 18 novembre.

  

13 août 2017

Song to song


Je suis allée voir Song to song de Terrence Malick pour son casting ce rêve réunissant 4 de mes acteurs préférés en tête d'affiche : Michael Fassbender, Ryan Gosling, Rooney Mara et Natalie Portman.
Song to Song c'est avant tout l'histoire d'amour entre Faye (Rooney Mara) et BV (Ryan Gosling), deux musiciens, au fil des scènes de concert de rock 'n roll, autour d'Austin, au Texas. Le titre du film provient d'une phrase prononcée par le personnage de Rooney Mara : "Je pensais que l’on pourrait vivre de chanson en chanson, de baiser en baiser". Cook (Michael Fassbender) est un producteur à succès avec qui ils collaborent. Rhonda (Natalie Portman) est une jolie serveuse qui va croiser la route de Cook...

Parmi les acteurs chanteurs présents, il y a
Lykke Li, Iggy Pop, Patti Smith, le groupe Red Hot Chili Peppers, ainsi que Val Kilmer que l'on aperçoit sur scène. A noter que Cate Blanchett fait également partie du casting, tout comme Holly Hunter et Bérénice Marlohe (ex James Bond girl très sensuelle).

Ce film est constitué
de flashbacks et d'histoires qui s'entremêlent, sur un rythme lent. C'est décousu et parfois très cru durant des scènes de sexe, avec le personnage de Michael Fassbender, qui est tel un lion, très animal, et qui semble être passé du côté obscur.
Ce qui sauve le film pour moi - au delà des acteurs - c'est la beauté des images, les plans sont d'un esthétisme rare. Il y a donc beaucoup de points communs entre ce film et The tree of life, l'un des précédents films de Terrence Malick sorti en 2011, Palme d'Or du festival de Cannes. C'est le même directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki, qui officie. 

Les perruques de Rooney Mara lui permettent d'adopter des looks très différents, correspondant aux différentes périodes du récit. Song to song s'est tourné en seulement 40 jours, mais étalés sur une période de près de 2 ans. Le premier montage de Song to Song durait 8 heures, au final le film fait environ 2 heures.

7 août 2017

Steve McQueen Style



La galerie Joseph (l'espace situé rue de Turenne) propose une exposition intitulée Steve McQueen Style, à voir jusqu'à début septembre.

Né en 1930, Terrence Steven McQueen vit une enfance solitaire et tumultueuse. Adolescent incontrôlable, il quitte très tôt l'école et s'engage en 1947 dans la marine marchande puis militaire. Il étudie la comédie à l'Actors Studio à partir de 1952. En 1958, il obtient le rôle du chasseur de primes Josh Randall dans la série télévisée Dead or alive (Au nom de la loi en version française). Dans les années 1960, il devient l'un des acteurs les plus convoités de sa génération. Il fait partie du casting des Sept mercenaires en 1960 puis de La grande évasion (The great escape) en 1963. C'est lui qui suggéra l'idée de l'évasion à moto, une séquence devenue mythique (voir la photo de la moto Triumph ci-dessous). Sa passion pour les sports motorisés se développe en parallèle de sa carrière cinématographique. Il meurt à 50 ans, en 1980, rongé par un cancer. 


Parmi ses principaux films, on peut citer The great escape (La grande évasion), Le Kid de Cincinnati, L'affaire Thomas Crown avec la sublime Faye Dunaway, Bullitt (dont la voiture Ford Mustang Fastback est présentée) et Guet-apens.

Celui que l'on surnommait The king of cool avait un style indémodable : les vêtements qu'il portait dans ses films sont devenus des classiques, à l'instar du blouson Harrington G9 avec l'intérieur en tartan, du bomber MA-1 vu dans Le chasseur en 1980, ou encore de la Desert Boot. 


Cette exposition nous permet de contempler des affiches, photos, vidéos, objets motorisés, tableaux inspirés par Steve McQueen et découvrir les femmes de sa vie : il a été marié 3 fois, sa deuxième épouse fut Ali McGraw.


 

10 juillet 2017

Visages Villages


Visages Villages est un film documentaire d'Agnès Varda et JR, qui a été présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes.

JR, 33 ans, chapeau et lunettes vissés sur la tête, et Agnès Varda, 88 printemps, font équipe pour sillonner des villages à la rencontre de leurs habitants. Au fil des rencontres, ils les photographient. Ils
impriment ensuite leurs portraits à l'aide du camion photomaton  mobile et les collent, souvent en format géant, sur les murs et mobiliers urbains, statiques (comme un château d'eau) ou en mouvement (à l'instar des wagons d'un train).
 
On va de découverte en découverte : des maisons de mineurs du Nord délaissés par tous sauf par une femme qui fait de la résistance, des chèvres avec ou sans cornes, un carillonneur, des femmes de dockers au port du Havre, un portrait du photographe Guy Bourdin sur un blockhaus... et faire bien d'autres rencontres.
C'est aussi l'occasion de partager leur recueillement dans le minuscule cimetière où reposent Henri Cartier-Bresson et sa femme Martine Franck. Les musiques de Matthieu Chedid accompagnent ces joyeuses pérégrinations qui nous mèneront jusqu'à la grand-mère centenaire de JR et la rencontre manquée avec Jean-Luc Godard. Une réjouissante visite du musée du Louvre à 100 à l'heure lui rend d'ailleurs hommage...

Ce film est une vraie bouffée d'air frais, un vent d'optimisme contagieux est imprimé sur la pellicule et les photographies ! Les chamailleries entre les deux protagonistes traduisent une dose infinie de tendresse entre ces deux créatifs que la génération semble opposer mais qui ont en commun leur grande curiosité et leur humanité. Un film sans cliché, drôle et plein de malice. 

26 juin 2017

Marie-Francine


J'ai profité de la Fête du Cinéma pour aller voir Marie-Francine, de et avec Valérie Lemercier. J'ai passé un très bon moment avec cette comédie, dont le scénario est signé de Valérie Lemercier et Sabine Haudepin.
 
Marie-Francine, 50 ans, est quittée par son mari Emmanuel (Denis Podalydès) qui part vivre avec sa kinésithérapeute trentenaire. Puis, elle perd son emploi de chercheuse. N'ayant pas d'autre solution, elle retourne vivre chez sa mère (Hélène Vincent, inoubliable Mme Lequesnois dans La vie est un long fleuve tranquille) et son père (Philippe Laudenbach). En attendant de retrouver un emploi dans son domaine de compétences, elle ouvre sur leurs conseils une boutique de cigarettes électroniques. Miguel (Patrick Timsit), un sympathique chef cuisinier du quartier, y fait alors irruption...

La cohabitation entre les deux générations dans le très chic appartement familial du 16e arrondissement de Paris, n'est pas des plus aisées pour Marie-Francine et s'avère être très drôle à suivre. Des running gags font mouche, comme les achats compulsifs et nocturnes de la mère de Marie-Francine sur le site Le bon coin
La jumelle de Marie-Francine, prénommée Marie-Noëlle, permet à Valérie Lemercier de retrouver son fameux personnage de bourgeoise.
Patrick Timsit est très séduisant dans ce rôle de quinqua au grand cœur, qui rencontre également des problèmes passagers.
Une bande originale enjouée et rafraichissante, très rétro, met à l'honneur notamment La baraka de Charles Aznavour ou encore L'amour c'est comme une cigarette de Sylvie Vartan.

J'aime bien l'humour de Valérie Lemercier. Je suis allée voir son dernier spectacle au théâtre du Châtelet en novembre 2015. En revanche, le seul film en tant que réalisatrice que j'ai apprécié est Palais royal !. J'ai ri pendant tout le film, je conseille vivement cette comédie - voire comédie romantique - très réussie, pour peu que vous soyez sensible à l'humour de Valérie Lemercier.

18 juin 2017

Ce qui nous lie


Ce qui nous lie est la dernière comédie dramatique co-écrite et réalisée par Cédric Klapisch, celui dont la boîte de production s'appelle Ce qui me meut.
Jean (Pio Marmai) revient dans sa Bourgogne natale pour retourner auprès de son père malade, après 10 ans d'absence et un tour du monde. Il retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot) et son frère Jérémie (François Civil), à qui il n'a pas donné de nouvelles depuis près de 5 années. Une histoire de filiation, de fratrie, d'héritage et d'arômes parmi les crus bourguignons...

Le tournage s'est prolongé sur quatre saisons, au cœur de la nature environnante. Les scènes d'enfance, en flash-back fréquents, sont pleines de poésie et de sensibilité. La musique du générique de fin signée Camélia Jordana sied parfaitement au ton du film.

Pio Marmai a remplacé, dans le rôle du narrateur, Romain Duris dans la trilogie L'auberge espagnole, Les poupées russes et Casse-tête chinois. Il joue le rôle de l'aîné au sein de la fratrie. Les deux scènes où il double ses proches avec des dialogues absurdes sont très drôles.
Je trouve que c'est l'un des plus beaux rôles d'Ana Girardot, dont l'enjeu est de trouver sa place dans un univers masculin. Tandis que François Civil (Five, série Dix pour cent) doit trouver la sienne dans sa nouvelle famille, au côté de son épouse ; la scène où il ose s'opposer à son beau-père est très réussie.
Marcel qui joue le contremaitre du domaine vinicole est à la fois acteur et vigneron. Il a veillé à la justesse des gestes des acteurs et à l'usage du vocable vinicole adéquat. 
Cédric Klapisch fait un sympathique caméo à la fin du film.

Un film attendu qui ne m'a pas déçue, dans la lignée des bons crus de Cédric Klapisch.