14 janvier 2018

Nos éducations sentimentales


La pièce Nos éducations sentimentales est jouée depuis jeudi au Théâtre 13, dans une mise en scène de Sophie Lecarpentier.

Frédéric
ambitionne de devenir un écrivain célèbre ou un peintre renommé. Il quitte sa Normandie natale et son ami d'enfance pour monter à Paris. Il rencontre Marie durant le trajet et tombe immédiatement sous son charme. Avec cette femme mariée, il va se découvrir des goûts littéraires en commun, de Marguerite Duras à Anton Tchekhov. Le spectateur va suivre Frédéric et son entourage, au travers d'histoires d'amour et d'amitié, de noces, de deuils, de célébrations, de désillusions, de rencontres manquées et de réussites célébrées.

La lumière et la scénographie sont inventives et réussies, par exemple, quand une piscine plus vraie que nature semble surgir !

Six comédiens sont sur scène et il y a un septième acteur d'importance : la voix off, le narrateur qui, à la façon d'un Antoine Doisnel, conte les aventures de ce héros romanesque, à la croisée de Gustave Flaubert & de François Truffaut, deux références assumées.

J'avais vu précédemment - en 2009 déjà ! - Le jour de l'italienne, dans ce même théâtre, jouée par cette même compagnie Eulalie. J'ai retrouvé une énergie similaire grâce à une fo
rte complicité entre les acteurs. Cette troupe soudée de comédiens sert l'histoire qui se déroule sur plusieurs décennies.

Plus de deux heures d'un spectacle dense et ambitieux qui relève le défi de proposer une sorte de version
théâtrale des films de La Nouvelle Vague, mais profondément ancrée dans la société actuelle. L'époque se matérialise sur scène par un poste de radio qui scande les actualités du moment, qu'elles soient politiques ou sociales. Une pièce ambitieuse, qui fait écho en nous et, en cela, nous touche intimement, jusqu'à l’interprétation de la chanson Le Tourbillon de la vie par la troupe.


Cette épopée contemporaine est à voir de toute urgence et jusqu’au 18 février, réservez ici !

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