13 mars 2016

The Revenant


Dans The Revenant, Leonardo DiCaprio incarne Hugh Glass, un trappeur qui va être abandonné, à demi-mort, par ses co-équipiers. Seul, affamé, dans le froid et avec des indiens à ses trousses, son instinct de survie lui sera salutaire.

Certaines scènes sont difficilement visibles sur grand écran car ultra-réalistes, ce qui est accentué par le très gros plan. D'autres sont spectaculaires, par exemple quand Hugh Glass cherche à fuir les indiens sur sa piste et se jette à cheval dans un précipice. Il faut avoir le cœur bien accroché ! Même si on sait 1 heure après le début du film que Hugh Glass va se venger et qu'il reste 1h30, j'ai trouvé le film sous tension de bout en bout, jusqu'au dernier plan face caméra.

La nature est magnifiée sous l’œil d'Emmanuel Lubezki qui a reçu l'Oscar de la meilleure photographie. Il est déjà multi récompensé pour Birdman, Gravity, The tree of life, ... L'image est sublime sur grand écran, on profite de cette expérience et d'une lumière incroyable mettant en valeur ces paysages glacés.
 
La caméra virevolte, le tournage était très chorégraphié, comme à l'habitude chez Iñarritu, et notamment les scènes de bataille du début du film, avec beaucoup de personnages en mouvement sur l'écran. C'est un film remarquable pour le réalisateur Alejandro G. Iñarritu qui réalise le doublé en tant que Meilleur réalisateur, deux années consécutives, après Birdman en 2015. Seuls John Ford (en 1941 et 1942) et Joseph L. Mankiewicz (en 1950 et 1951) l'ont réussi. Il n'a cependant pas gagné le prix du Meilleur film qui est revenu à Spotlight, enquête bien menée, plus consensuelle, mais sans grande originalité hormis le sujet.

Au-delà de DiCaprio qui crève l'écran, j'ai apprécié le rôle et le jeu de Tom Hardy, star de Mad Max Fury Road, qui confirme son statut d'étoile montante à Hollywood, mais aussi le capitaine incarné par Domhnall Gleeson et le personnage intègre de Will Poulter. 

The Revenant a enfin permis à Leonardo DiCaprio d'obtenir l'Oscar du Meilleur acteur ! Cela n'a échappé à personne, sa cinquième nomination fut la bonne, il est bon de rappeler l'historique suivant :
- en  1994 (à 19 ans seulement), il fut nommé pour le meilleur second rôle dans Gilbert Grape avec Johnny Depp. Tommy Lee Jones dans le Fugitif fut le lauréat
- en 2005, pour le rôle d'Howard Hugues dans Aviator de Martin Scorsese, face à Jimmy Fox pour le biopic Ray,
- en 2007, pour le rôle du mercenaire et trafiquant de diamants dans Blood Diamond, face à Forest Withaker en dictateur dans le Dernier Roi d'Ecosse,
- en 2014, pour le rôle de Jordan Belfort dans le Loup de Wall Street, toujours de Scorsese, face à Matthew McConaughey dans Dallas Buyers Club du québécois Jean-Marc Vallée.

Le prix de Leonardo a également fait beaucoup parler pour son mémorable discours sur le changement climatique, lui qui est engagé pour la sauvegarde de la planète depuis de nombreuses années. "Don't take our planet for granted. I don't take tonight for granted", signifiant littéralement "Ne prenons pas cette planète pour acquise. Je ne prends pas ce soir pour acquis". Il est l'auteur du discours ayant le plus de sens lors de cette cérémonie au Dolby Theatre de Los Angeles.

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