19 novembre 2015

Mon roi


Mon roi est le dernier film de Maïwenn. Il raconte la rencontre de Tony et Georgio - aka Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel - et l’évolution de leur couple, confronté en parallèle à la rééducation des ligaments croisés du genou de Tony suite à une chute à ski.

Vincent Cassel est flambeur et flamboyant, charmeur, violent non par des gestes brutaux mais d'une emprise psychologique. En un tour de passe passe ou un cadeau, il manœuvre son entourage. Une scène typique de son pouvoir est le choix du prénom de leur enfant, c'est lui qui décide au final. C'est un rapport dominant dominé. Elle retombe sous son emprise, systématiquement.

La musique est peu présente dans le film, sauf au moment de leur rencontre en discothèque sur le morceau Easy de Son Lux qui convient parfaitement à cet instant, dont voici le clip :


Louis Garrel, qui joue le frère de Tony, est pétillant. Il est irrésistible dans ce second rôle, tandis que celle qui incarne sa femme, Isild le Besco, la petite sœur de la réalisatrice, ne m'a pas convaincue. Chrystèle Saint-Louis Augustin, en mannequin, ex de Georgio et toujours dépendante à lui, est plutôt crédible.

Au centre de rééducation, on retrouve Norman Thavaud, le youtubeur de Norman fait des vidéos. Il formule quelques répliques bien senties dont une en référence à la Haine... qui a révélé Vincent Cassel sous la caméra de Mathieu Kassovitz en 1995 déjà !

Le montage réussi, en alternant les deux périodes, apporte beaucoup à la narration. Il permet de confronter les destructions successives de la vie de couple et la reconstruction physique et mentale en rééducation de Tony. Il n'a pas été effectué par la réalisatrice qui est en revanche également co-scénariste.

Emmanuelle Bercot a reçu le Prix d'interprétation au dernier Festival de Cannes. C'est largement mérité, elle est juste tout an long du film. Emmanuelle Bercot était actrice et co-scénariste de Polisse. Maïwenn et elle poursuivent donc leur collaboration. Côté masculin, Vincent Cassel aurait pu recevoir un prix également, mais Vincent Lindon dans La loi du marché l'a remporté cette année.

Le cinéma de Maïwenn est en général percutant et intense. C'est un bon film, mais il m'a moins marquée et ébranlée que Polisse ou Le bal des actrices.

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