7 octobre 2015

Sicario



Sicario signifie tueur à gage en espagnol. Le sous-titre du film sur son affiche : la loi n'est plus la règle.

Je suis allée voir Sicario en premier lieu parce que c'est un film de Denis Villeneuve, réalisateur canadien, qui m'a profondément troublé et marqué avec le précédent Incendies et avait également réalisé le thriller réussi Prisoners. C'est la première fois que je vois l'un de ses films en salle.
Il a été présenté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes.

Emily Blunt incarne Kate Macer, une employée du FBI depuis quelques années, qui est catapultée au Mexique pour une mission de lutte contre les cartels, avec des équipiers loin des méthodes traditionnelles.
Elle se demande particulièrement quelle est la fonction et à qui est rattaché Alejandro (Benicio del Toro) : est-il du département de la Défense ou de la CIA ? Mystère, elle se heurte à des interrogations qui trouvent pas de réponse auprès de Matt Graver (Josh Brolin)...

Le film est tourné en langues américaine et espagnole.

Emily Blunt est quasiment le seul personnage féminin de tout le film, féminin si l'on peut dire car elle revêt tous les codes vestimentaires d'un personnage masculin avec ses habits informes, de couleur neutre, sans maquillage et ne prêtant aucun soin pour son apparence.

Ce film pose des questions sur la situation actuelle des cartels au Mexique : comment faire pour les démanteler ? Est-ce que les méthodes traditionnelles arrivent à leurs fins ou est-ce que des méthodes qui contournent la loi mais arrivent à leurs objectifs sont plus efficaces ?

En sortant du cinéma, on est encore sous tension, le ventre noué. La scène en vision nocturne est particulièrement réaliste. Ce film est très dur et violent, percutant. La musique est angoissante jusqu'au générique final inclus.
C'est un thriller suffoquant et réaliste, porté par la très convaincante Emily Blunt et Benicio del Toro en agent trouble.
 

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