20 mai 2012

De rouille et d'os


Le film "De rouille et d'os" a créé l'événement à Cannes jeudi soir en projection officielle.
D'abord, parce que c'est un film de Jacques Audiard : chacun de ses films est un événement en soi pour les amateurs du 7ème art.
Ensuite, parce que Marion Cotillard y joue, après s'être illustrée dans plusieurs films à Hollywood. Elle y est sans artifice. Elle incarne une dresseuse d'orques qui, à la suite d'un accident, perd ses jambes. 
Une révélation à se côtés : Matthias Schoenaert, un acteur belge. Il y joue Ali, un homme brut, paumé, père avec un gamin de 8 ans, vivant en marge de la société, de combines diverses. 
 
Le film raconte leur rencontre et leur (r)évolution respective.
C'est à la fois un film dur, poignant, qui prend aux tripes, comme le sont les autres films d'Audiard. Il y a des scènes très dures, notamment celles de boxe, rappelant les bagarres en prison dans "Un prophète", il est parfois difficile de soutenir l’écran.
Et les scènes père / fils prennent aux tripes.

 
Il y a également et surtout des scènes très touchantes, comme celle (reprise dans l'affiche du film) où les personnages se parlent réellement et sincèrement pour la première fois, filmée sous la lumière exceptionnelle de la côte d'Azur. L'eau est d’ailleurs un élément essentiel dans ce film, elle survient à plusieurs reprises dans des scènes clés, scènes remplies d'espoir ou tragiques.
Un autre passage m'a particulièrement touchée : quand le personnage de Stéphanie retourne au Marineland et renoue contact avec une orque. La caméra d'Audiard sublime Cotillard en convalescence.
 

C’est un film dont on se souvient, qui bouleverse et émeut.
Audiard avait remporté le Grand Prix pour "un Prophète" en 2009. Ce film pourrait recevoir un prix à Cannes, soit pour l’interprétation - Matthias Schoenaert mériterait un prix d’interprétation en clôture du Festival - soit pour le scénario.

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