3 janvier 2017

Réparer les vivants

 

Réparer les vivants est un film de Katell Quillévéré, d'après le livre best-seller de Maylis de Kerangal. En Normandie, trois jeunes surfeurs ont un accident de voiture au petit matin, sur le chemin du retour. L'un d'entre eux, mineur, va se retrouver en état de mort cérébrale. Le corps médical va proposer à ses parents de donner ses organes. C'est le point de départ de ce nouveau film de la réalisatrice de Suzanne - sorti en 2013, avec Sara Forestier, François Damiens et Adèle Haenel - un nouvel opus tout aussi sensible et touchant.
 
Le casting est très réussi :
- Emmanuelle Seigner & Kool Shen jouent le rôle du couple de parents dévastés, qui vont dans un premier temps ignorer cette demande médicale ;
- Tahar Rahim incarne le coordinateur des programmes des dons d'organes à l'hôpital du Havre. Il travaille en collaboration avec le médecin joué par Bouli Lanners ;
- Alice Taglioni dans un rôle secondaire de pianiste, alors que la musique tient une grande place dans le film ;
- Anne Dorval (Diane, la Mommy du film de Xavier Dolan) est Claire, une patiente en attente de greffe et dont la relation avec ses deux fils est mise en avant.

La première heure du film ne m'a pas particulièrement touchée : les histoires séparées avec peu de connexions entre elles ne me véhiculaient pas d'émotions. C'était un peu froid et clinique pour moi, jusqu'à ce que le personnage de Tahar Rahim respecte les dernières volontés des parents du surfeur décédé, cela m'a profondément émue. De plus, le dernier plan du film qui est serré sur le regard d'Anne Dorval est bouleversant de vérité, j'ai trouvé cette actrice encore une fois sensationnelle.

Ce film est une course à la vie. Cela se traduit au sens propre par les avions privés contenant les glacières remplies d’organes à greffer, les sirènes des motos de police encadrant les ambulances... On découvre la mobilisation du réseau Cristal et son travail de coordination
dans l'urgence des dons d'organe. Alors que depuis le 1er janvier 2017, tout citoyen est un donneur d'organe présumé - il faut désormais faire des démarches pour s'y opposer en s'inscrivant sur le registre des refus si tel est son choix -, ce film fait est utile et fait réfléchir.

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