15 mai 2016

Demolition


Demolition est le dernier film de Jean-Marc Vallée, réalisateur canadien. De C.R.A.Z.Y. à Dallas Buyers Club, il a toujours réalisé des films sensibles, avec un ton particulier et personnel, qui en général me touchent beaucoup.
Jake Gyllenhaal y incarne Davis Mitchell, un banquier d'affaires accompli qui travaille dans l'entreprise de son beau-père. Sa femme Julia décède subitement dans un accident de voitures duquel il sort indemne. Il ne va pas passer par une période de deuil classique.

Par un concours de circonstances, il entre en contact avec la responsable du service clients d'une société de distributeurs automatiques, Karen Moreno, incarnée par Naomi Watts
La scène de rédaction de la première lettre de réclamation, présente dans la bande-annonce, est emblématique du ton décalé du film, contraste entre des propos très graves et le ton léger emplo :
"Dear Champion Vending Company: I put five quarters in your machine and proceeded to push B2, which should have given me peanut M&M's. Regrettably, it did not. I found this upsetting, as I was very hungry, and also my wife had died ten minutes earlier."
 
L'évolution des relations entre Davis & Karen ainsi qu'entre Davis et le fils adolescent de Karen qui se cherche (acteur Judah Lewis, à suivre), sont très réussies.
L'originalité tient au fait que le film ne devient par une comédie romantique, c'est plus subtil et donc touchant. C'est
un film tout en sensibilité, qui contient des images fortes : comme son titre l'indique, des scènes de démolition pour mieux se re-construire, des pétages de plomb, des scènes urbaines tournées à NYC très euphorisantes, à Brooklyn et sur les plages de Coney Island, jusqu'à la scène finale émouvante qui réconcilie David avec sa part d'enfance


Ce film démontre encore une fois les qualités d'acteurs de J
ake
Gyllenhaal, capable de tout jouer. Naomi Watts, par son naturel, a encore une fois gagné mon cœur de spectatrice.

Bryan Sipe, le scénariste, s'appuie sur une histoire personnelle. Le scénario de Demolition a figuré sur la "Blacklist" de 2007 qui recensait les meilleurs scénarios non encore exploités au cinéma. Cela aurait été dommage de passer à côté de cette histoire très originale, d'autant plus magnifiée par la caméra bienveillante de Jean-Marc Vallée.
 

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