21 juillet 2019

Douleur et gloire


Douleur et gloire de Pedro Almodovar a été présenté au Festival de Cannes. C'est son 6e film en compétition officielle et le 21e de sa carrière.

Salvador Mallo (Antonio Banderas) est un réalisateur vieillissant, perclus de douleurs physiques le contraignant à rester chez lui, qui n'a pas tourné depuis longtemps. A l'occasion de la ressortie de son film Sabor, Salvador tente de renouer avec l'acteur principal Alberto, qu'il n'a pas revu depuis le tournage il y a plusieurs décennies. Des retrouvailles qui en amèneront d'autres...

Ce film est un retour aux sources pour Almodovar, un récit dans lequel s'entremêle fiction et réalité, au travers de l'exploration de thèmes qui lui sont chers : il opère un retour à l'enfance et à ses souvenirs. 

Après plusieurs films ensemble dans les années 1980-1990 (Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi !, La loi du désir...) et La piel que habito en 2011, Antonio Banderas retrouve la caméra de Pedro Almodovar, dans cette fresque avec des personnages masculins forts. Il a remporté le prix d'interprétation masculine pour ce rôle qui est le double du réalisateur : l'ombre de la silhouette sur l'affiche en atteste. Il y a des similitudes dans leurs attitudes, le choix des costumes et jusqu'à la décoration de l'appartement de Salvador.

Sa muse Penélope Cruz - avec qui il a travaillé dès 1997 pour En chair et en os, puis Tout sur ma mère, Volver, Étreintes brisées et Les amants passagers - incarne la figure maternelle du jeune Salvador, une mère dévouée et aimante, qui parvient à rendre chaleureuse leur maison troglodyte typique du sud de l'Espagne.

J'ai apprécié ce film, mais ce n'est pas mon opus préféré de ce réalisateur (j'aurais du mal à choisir entre Tout sur ma mère, Parle avec elle et Volver I). J'ai été un peu déçue par rapport à mes attentes très fortes au vu des critiques dithyrambiques, qui parlaient de chef-d’œuvre traduisant l'essence même de son cinéma et méritait la Palme d'or. Ce n'est pas mon avis, cela restera un bon moment cinématographique, mais pas inoubliable à mes yeux.
 

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