6 mars 2016

Scorsese l'exposition


La Cinémathèque de Paris a organisé une grande exposition autour de la filmographie de Martin Scorsese.

Elle insiste sur les racines italo-américain du réalisateur, le quartier de Little Italy à New York dans lequel il a passé son enfance et ses fameux "fire escapes", ses parents Charles et Catherine qu'il a mis en scène dans ses films.

Scorsese a souvent mis en avant les fratries et les acteurs masculins (Robert De Niro, Joe Pesci, Harvey Keitel, Willem Dafoe, Leonardo DiCaprio, ...) mais a aussi présenté de beaux portraits de femmes (Sharon Stone dans Casino, Michelle Pfeiffer dans le Temps de l'Innocence, Cybill Sheperd & Jodie Foster dans Taxi Driver, ...).

Ce qui est précieux dans cette riche exposition, c'est la variété des objets présentés, notamment :
-  les scénarios annotés, 
- des storyboards crayonnés, 
- des costumes originaux (la fameuse robe de Cate Blanchett dans Aviator ou encore une des tenues de Leonardo DiCaprio dans Gangs of New York), 
- des polaroïds pour éviter des faux raccord sur les tournages,
- des affiches originales, 
- la Palme d'Or de Taxi Driver obtenue en 1976 à Cannes,
- des correspondances avec Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Steven Spielberg, Sidney Lumet, ...

C'est un vrai cinéphile et on ressent cette passion pour le septième art. Il œuvre à la conservation du patrimoine en investissant pour une meilleure qualité de pellicule. Il a réalisé un court-métrage à partir d'un scénario inédit et incomplet d'Alfred Hitchcock : The key to reserva avec Simon Baker (The Mentalist) en héros hitchcokien, ce qui lui sied à merveille. On y découvre également son premier court-métrage, The Big Shave, sanglant et dérangeant, hommage à Hitchcock, qui l'a fait remarquer. 

Son amour pour la musique est également mis en avant, à travers l'excellent film Shine a light, captation d'un concert des Rolling Stones au Beacon Theatre de New York, sorti en 2008, mais aussi via la nouvelle série Vinyl qu'il produit et dont il a réalisé le pilote. Il est bon de rappeler qu'il a réalisé le mythique clip Bad de Mickael Jackson et un documentaire sur Bob Dylan. 

Il est fidèle à ses acteurs mais aussi à son équipe technique : il travaille avec la même monteuse depuis 1980 et Raging Bull, dont le montage du match de boxe final est inspiré de la scène de douche de Psychose. 6 semaines de tournage ont d'ailleurs été nécessaires pour toutes les scènes de boxe du film. 

J'avais envie de voir cette exposition, même si je me disais que Scorsese ne faisait pas partie de mes réalisateurs préférés, ceux que je cite spontanément. En fait, en redécouvrant tous ses films, j'ai réalisé à quel point il comptait pour moi et que j'avais vu quasiment tous ses films. Cela me donne envie de les revoir avec un œil nouveau.
 

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