2 octobre 2014

Saint Laurent


C'est maintenant au tour de Bertrand Bonello (qui avait précédemment réalisé l'Apollonide - souvenirs de la maison close) de nous livrer sa version et vision de Saint Laurent, après le film de Jalil Lespert sorti en début d’année 2014.

C'est Gaspard Ulliel qui incarne cette fois le créateur. Il est impressionnant de ressemblance avec Yves Saint Laurent. Il avait déjà failli l'incarner dans un film de Gus Van Sant mais le projet n'avait pas vu le jour. Gaspard Ulliel a mis du temps à trouver sa voix : il l'a maîtrisée au premier jour de tournage. Les coiffures, la silhouette, les mimiques sont plus vraies que nature, encore plus qu'avec Pierre Niney.
Le film est centré sur la période de 1967 à 1976. Helmut Berger l'incarne à l'écran pour les dernières années de sa vie, il est décédé en 2008.

Ses muses, Betty Catroux et Loulou de la Falaise, sont respectivement incarnées par le mannequin Aymeline Valade et Léa Seydoux.

C'est Jérémie Renier qui incarne Pierre Bergé, le compagnon et financier de l'entreprise, qui gérait leur collection d’œuvres d'art, tandis que Louis Garrel est avec délectation Jacques de Bascher, l'amant d'Yves, qui était avec Karl Lagerfeld.

La musique joue une grande place dans le film, notamment lors de scènes de nuit dans les clubs branchés de l'époque.

On voit la création de collection, malgré les addictions au tabac, à l'alcool, aux drogues.
On se rend compte également de sa dureté : quand une couturière de l'atelier lui annonce qu'elle est enceinte et doit avorter, il lui donne de l'argent, mais il demande ensuite au chef de l'atelier de la licencier.
C'était un génie de la mode, qui avait un sens du style unique. Il a par exemple créé le tailleur pantalon pour femme, c'est un grand couturier qui a laissé un héritage à son art.

Le film dure 2h30 mais on ne les voit pas passer, porté par la narration chronologique. Il  a été choisi pour représenter la France aux prochains oscars.

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