13 mai 2013

Stoker


Que penser de Stoker, le premier film américain de Park Chan-wook, le réalisateur coréen de Old Boy ?
Tout d'abord, la première surprise a eu lieu pendant le générique quand j'ai vu que le scénariste était Wenworth Miller, allias le personnage principal de Prison Break, je ne savais qu'il était passé d'acteur à scénariste.
Bref, cette aparté mise de côté, Stoker raconte l'irruption de l'oncle Charlie (le charmant Matthew Goode, repéré notamment dans Match Point de Woody Allen) dans la vie d'une mère et sa fille - Evelyn et India Stoker - incarnées par Nicole Kidman et Mia Wasikowska, suite au décès de leur mari/père.
India, très mutique, le trouve rapidement inquiétant et se méfie de lui, tout en étant irrémédiablement attirée par lui. Que cache-t-il derrière son sourire enjôleur ? On ne va pas tarder à le savoir...
J'ai trouvé la photo de ce film magnifique, le réalisateur a le don de mettre en scène les situations, les couleurs, la lumière de façon très poétique, par exemple quand toutes les chaussures d'India offertes par son père à chaque anniversaire sont alignées sur son lit : c'est le même modèle avec quelques pointures de plus à chaque fois, c'est hyper touchant cette façon de traduire le lien très fort qui existait entre ce père et sa fille.
La petite Alice de Tim Burton (en version brune cette fois) a bien grandi, la justesse de son jeu et sa sensibilité transparaissent ; Nicole Kidman est de son côté plutôt transparente, son visage botoxé permettant de remplir le minimum syndical exigé par son rôle plutôt secondaire...
Les scènes de violence surgissent à la manière des films d'Hitchcock, en plus stylisés. Le film m'a également fait penser à Harry, un ami qui vous veut du bien de Dominique Moll.
Bref, un film inégal, le graphisme réussi du film compense la faiblesse de l’histoire qui n'a rien de révolutionnaire.

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