23 juin 2014

Exposition Van Gogh / Artaud au Musée d'Orsay


L'exposition Van Gogh / Artaud - Le suicidé de la société est présentée au Musée d'Orsay jusqu'au 6 juillet. Elle confronte les créations de Vincent Van Gogh (1853-1890) aux textes d'Antonin Artaud (1896-1948).

La première salle nous présente des autoportraits de Vincent Van Gogh.
On y retrouve ensuite des natures mortes, des tableaux aux Tournesols, des correspondances avec son frère Théo Van Gogh.
L’œuvre "Le champ de blé aux corbeaux" est commentée par Antonin Artaud qui est fasciné par le drame qui s'en dégage et qui traduit la solitude du peintre.

Au milieu de l'exposition, on découvre les biographies des deux artistes.
En 1888, Vincent Van Gogh se coupe l'oreille devant Paul Gauguin, témoin de la scène. 

Puis, on peut voir 20 extraits de films dans lesquels Antonin Artaud apparaît en tant qu'acteur.
On découvre ensuite des esquisses dessinées par Antonin Artaud.

La fin de l'exposition est consacrée à Van Gogh.
Plusieurs tableaux sur Auvers sur Oise sont exposés, puis des tableaux panoramiques avec une lumière orageuse très particulière.
Une salle est enfin consacrée à des fusains faits par Van Gogh.
Une lettre de Vincent adressée à son frère Théo quatre jours avant son suicide est commentée par Antonin Artaud.

Le concept de l'exposition est intéressant. Mais il y a finalement peu d'interactions entre les deux artistes. Personnellement, j'ai y vu comme intérêt majeur le fait de (re)découvrir certaines œuvres de Vincent Van Gogh, comme "La nuit étoilée" peinte à Arles.

15 juin 2014

Sous les jupes des filles



Sous les jupes des filles est le premier film d'Audrey Dana, le film Des betteraves à Noël, tournée en 2011, n'ayant pas été diffusé.
Avant d'être réalisatrice, c'est une actrice que j'ai personnellement découverte dans le film Welcome de Philippe Lioret sorti en 2009, avec Vincent Lindon, où elle incarnait une femme qui aidait les réfugiés. Elle m'avait bouleversée dans ce rôle par son naturel et les émotions qu'elle dégageait et transmettait au spectateur.

Elle a réuni ici 11 femmes, toutes différentes, pour incarner les multiples facettes de la Femme dans ce film.
C'est un projet que j’avais suivi et financé sur Ulule (site de crowdfunding ou financement participatif) à l'époque où il s'appelait encore Homosapiennes.
Ainsi, Laetitia Casta est une jeune avocate prometteuse mais qui perd ses moyens au cours de rendez-vous personnels ; Isabelle Adjani, qui est très enjouée, est confrontée à la pré-ménopause et ses tourments ; Géraldine Nakache, épouse et mère de 4 enfants, débordée, craque pour la sublime Alice Taglioni ; Alice Belaïdi est l'assistante dévouée de Vanessa Paradis qui est une femme forte qui n'a pas de copines filles ...

Ce film chorale repose sur les interactions entre ces 11 femmes, à la manière d'une équipe de foot. Alex Lutz, Pascal Elbé et Marc Lavoine sont les rares hommes qui sont présents dans ce film.
Ce qui est agréable, c'est la rapidité d’enchainement des situations et le ton très ouvert.
Il y a quelques imperfections dû au challenge de réunir autant de personnages, mais on passe 2 heures bien agréables, notamment grâce à la musique d'Imany qui sied bien au film et à son ton.

7 juin 2014

Le monde nous appartient




Vu hier soir en avant-première au ciné Grand Action le film "Le monde nous appartient" du réalisateur belge Stephan Streker, référence à Scarface dans lequel Al Pacino dit "The world is yours". 
Ce drame confronte les destinées de deux jeunes : Julien un footballeur espoir qui pour l'instant passe plus de temps sur le banc que sur la pelouse, et Pouga, un petit escroc incarné par Vincent Rottiers, animal et sensible par moment. 
Les seconds rôles aussi sont remarquables : Olivier Gourmet incarne le père de Julien accro au jeu, tandis que Reda Kateb est un malfrat qui prend Pouga sous son aile. 
Un film noir, bien interprété et efficace.

5 juin 2014

States of Grace


States of Grace est un film américain indépendant qui a remporté plusieurs prix. C'est un premier film plein de grâce de Destin Cretton.

Grace est l’héroïne de ce film. Elle dirige, malgré son jeune âge, un centre d'accueil pour adolescents en difficulté. Elle y travaille avec plusieurs collègues, dont Mason qui est aussi son petit ami. Elle parvient à gérer les traumas de ses pensionnaires en maniant avec habileté la force ou la douceur selon les situations auxquelles elle est confrontée.

Jayden, une adolescente dont les parents sont divorcés, arrive au centre. Elle est très renfermée sur elle-même et se scarifie. Grace va essayer de se rapprocher d'elle, la comprendre pour qu'elle s'ouvre à elle. Elle se sent proche d'elle car elle se reconnait en elle, celle qu'elle était il y a seulement quelques années.

En parallèle, la relation entre Grace et Mason va évoluer. On va alors en apprendre plus sur le passé de Grace, son histoire familiale tourmentée qui l'a amenée à devenir assistante sociale. 

Ce film est très touchant. Il y a un vrai ton et un peu d'humour malgré le thème difficile. Par exemple, certains jeunes essayent de s'échapper régulièrement du foyer. On assiste alors à des courses poursuites entre les ados et le personnel du centre filmées au ralenti.
La révélation du film c'est Brie Larson qui incarne Grace. Elle est naturelle, forte et fragile à la fois. Elle capte la caméra avec simplicité. Elle était dans la série United States of Tara avec Toni Collette comme mère. Elle me fait penser à Jennifer Lawrence à ses débuts dans Winter's Bone pour sa façon de crever l'écran. A seulement 24 ans, elle a un bel avenir cinématographique devant elle.