25 mai 2021

Sarah Sze & Artavazd Pelechian à la Fondation Cartier


La culture se déconfine enfin ! La Fondation Cartier rouvre les expositions De nuit en jour de Sarah Sze et La nature d'Artavazd Pelechian.

Sarah Sze est une artiste américaine qui vit à New York. Elle y a notamment réalisé des installations pour des stations de métro. Elle propose au visiteur une expérience à la fois visuelle et sonore. Elle
a introduit la vidéo dans ses créations depuis quelques années.

Elle a créé deux œuvres sur mesure pour la Fondation Cartier, qui s’inscrivent dans la série Time keeper.

Dans la grande salle, Twice twilight est une installation majestueuse qui m'a fait penser à un nid d'oiseau, donc une évocation de la nature, alors qu'elle est constituée de matériaux industriels, avec des caméras pivotantes, ainsi que des images.
J'ai contemplé cette œuvre à de multiples reprises, en en faisant le tour pour admirer ses différentes perspectives et les projections de visuels évoluant sur les murs selon l'heure, sans jamais m'en lasser, en ressentant de la sérénité et une réelle appréciation de l'esthétisme de cette création.
 

Dans l'autre salle, Tracing from the sky est une œuvre de forme circulaire, avec des objets du quotidien posés à l'extérieur qui rappellent les éléments à l’intérieur. Elle combine différentes matières, brillantes ou mates. Un pendule, suspendu au dessus, se balance et façonne la forme du l'amas central constitué de poudre de couleur blanche.
Une nouvelle fois, l'artiste laisse le visiteur se faire sa propre interprétation de sa création, selon son imaginaire personnel.
 

 
D'autre part, au sous-sol,
une exposition est consacrée à Artavazd Pelechian, un vidéaste Arménien.
 
Patti Smith lui a rendu hommage ici-même lors d'un concert en 2014.
 
Des portraits photographiés par Raymond Depardon ou du peintre et designer graphique japonais Tadanori Yokoo sont présentés, parmi lesquels celui ci-dessous réalisé en 2014.
 
 
Une citation de l'artiste est mise en exergue : "Je suis persuadé que le cinéma peut véhiculer certaines choses qu'aucune langue au monde ne peut traduire. Pour moi, il date de la tour de Babel, d’avant la division en différents langages."

J'ai regardé deux des trois films projetés :


- le court-métrage Terre des hommes, datant de 1966 mais d'une modernité folle, met en lumière le monde urbain et industriel, avec un montage saccadé et oppressant, mis en mu
sique par l'un de ses amis jazzman.
 
- Les saisons, rythmé par les concertos Vivaldi, montre la transhumance
à hauts risques de bergers et de leurs troupeaux dans un milieu aride, quelle que soit période de l'année, ainsi qu'une cérémonie de mariage traditionnelle arménien.

Que c'est agréable de retourner voir des expositions, de flâner devant des œuvres !
Néanmoins, il faut se presser d'aller à la Fondation Cartier, car ces expositions sont accessibles jusqu’au 30 mai seulement.