26 juillet 2020

Citéco (Cité de l'économie)


Citéco (Cité de l’Économie), musée ouvert l'an dernier après une période de rénovation, est située dans un hôtel particulier dans le 17e arrondissement au métro Monceau ou Malesherbes. C'est Émile Gaillard, un banquier, qui bâtit cet hôtel particulier à la fin 19e siècle. La Banque de France l'a racheté.

Dans ce cadre agréable et prestigieux (boiseries gothiques, appartements privés, petit salon, salle de bal, etc.), l'exposition permanente est destinée à tous les publics : il y a des jeux interactifs à tester seul ou à plusieurs ; de nombreux écrans à manipuler avec des stylets rendent la visite ludique et interactive.

Sont abordés tout d'abord les fondements des échanges (confiance, droit, valeur, utilité et rareté) et ses formes (marchands ou non marchands, troc ou monnaie). Des vidéos et des graphiques retracent 200 ans d'économie - de 1810 à aujourd'hui - et l'évolution du PIB par habitant ainsi que celle de l'espérance de vie.
A l'ère de la globalisation du commerce, un scanner rayons X comme à l'aéroport permet de visualiser d'où viennent chaque composant d'un produit : par exemple, pour un jean, le nombre de pays est supérieur à 10 pour la toile, le fil, les boutons, la teinture, etc. Les résultats sont étonnants !
Le visiteur peut se mettre dans la peau d'un banquier et ainsi mieux appréhender les circuits économiques (dépense, production et répartition) et comprendre les disparités selon les pays et l'importance du développement de la croissance verte, face à la déforestation notamment. Des vies d'entreprises sont détaillées en images, à l'instar de Microdon et son principe de générosité embarquée avec l’arrondi en caisse. Le marché des actions, ses instabilités et ses turbulences, les crises et l'effet domino sont présentés, comme le krach boursier en 2008 expliqué par Christine Lagarde.
Dans la salle des coffres à la fin du parcours, il est possible de manipuler un lingot d'or (poids d'1 kg) et une barre d'or (de 12 kg) dont les cours le jour de ma visite s’élevaient respectivement à 50 000 € et 630 000 €, et de repartir avec un billet de banque imprimé à son effigie comme souvenir.



On apprend beaucoup tout au long de cette visite : les contenus sont instructifs, ludiques et la thématique est originale.

Compte tenu du contexte sanitaire actuel, le musée est accessible uniquement sur réservation. Le nombre de visiteurs reste encore raisonnable. La visite prend plusieurs heures si l'on effectue l'ensemble du parcours et des animations proposées.


J'ai hâte d'y retourner pour l'exposition temporaire consacrée à Largo Winch prévue en octobre prochain.
 

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