El reino

El reino (le royaume en français) est un film espagnol de Rodrigo Sorogoyen, qui a tout raflé aux derniers Goya (l'équivalent de nos César) en remportant 7 statuettes : meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle masculin, meilleur scénario original, meilleure musique originale, meilleur son et meilleur montage.

Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu'il doit être prochainement promu, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui touche son parti. Il a quelques jours pour faire tomber avec lui d'autres hommes politiques, pour se sauver, quitte à trahir ses proches...

Ce polar au cœur du milieu politique est très prenant ! L'acteur principal Antonio de la Torre est incroyable. Présent dans tous les plans, il apporte énormément au film. On ressent de l'empathie pour lui alors même qu'il est véreux, un véritable tour de force !

C'est filmé sur le vif : la mise en scène est nerveuse, au plus près de l'action et sans aucun temps mort.

La musique électronique, qui rythme la progression de l'intrigue, traduit l'étau qui se resserre autour de Manuel.

Il y a peu de personnages féminins dans cet univers politique (ce qui traduit sa réalité). Les rares femmes retiennent l'attention, à l'image d'Inès la journaliste qui est ambitieuse et ne se laisse pas faire.

Conquise par ce thriller haletant, dans lequel manipulation et corruption sont au programme !

Us

Us est le deuxième film de Jordan Peele, sorti après le choc Get out, oscar du meilleur scénario original en 2018.

Sous le soleil de Santa Cruz en Californie, Adelaïde (Lupita Nyong'o) revient dans la maison de son enfance avec son mari Gabe (Winston Duke) et leurs deux enfants. Ce lieu lui rappelle un traumatisme passé qu'elle garde dans un premier temps pour elle. Le soir venu, quatre personnes mystérieuses et effrayantes s'éternisent dans leur allée. En allant à leur rencontre, Gabe se rend compte que ce sont leurs doubles...

Get out traitait du racisme aux États-Unis ; Us part du mythe du double pour aborder la question de l'identité. 

Il y a plus d’humour que dans Get out, principalement via le personnage du père.

Ce film est ponctué de nombreuses références ciné, notamment Shining de Kubrick, Les oiseaux d'Hitchcock, Rosemary's baby de Polanski.

Jason Blum, co-producteur du film, est connu pour ses films d'horreur ou de suspense à petit budget et rentables, comme Paranormal activity et The purge / American nightmare.

La scène avec une centaine de lapins - se situant vers la fin du film - est assez spectaculaire et réalisé sans effets spéciaux pour les multiplier à l'écran.

Je suis un peu déçue par ce film qui m’intriguait beaucoup a priori et me donnait très envie de le découvrir, d'autant plus suite à la très bonne surprise de Get out. Il n'y a pas vraiment de temps mort, même si la première partie du film est la plus réussie selon moi. On peut s'attendre à la révélation finale, mais alors tout n'est pas cohérent et ne s'explique pas dans l'intrigue.