29 octobre 2017

Au revoir là-haut



Au revoir là-haut est un film d'Albert Dupontel, adapté du livre éponyme de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013. J'ai lu ce livre l'été 2016 : Il a marqué mes vacances, tout comme La vérité sur l'affaire Harry Québert, de Joël Dicker, roman dévoré à quelques jours d’intervalle, qui va lui aussi être adapté au cinéma.

Edouard Péricourt (Nahuel Perez Biscayart, acteur argentin qui crevait déjà l'écran dans 120 battements par minute, film maintenant en route pour les Oscars) et Albert Maillard (Albert Dupontel) sont deux soldats qui ont combattu dans les tranchées lors de la guerre de 14-18. L'épreuve des combats et la proximité avec la mort les ont rapprochées, sous le commandement du perfide lieutenant Pradelle (Laurent Lafitte). Edouard est devenu une gueule cassée (le bas de son visage a été endommagé par une explosion). Leur amitié va connaître des péripéties nombreuses dans le Paris d'après guerre...

Cette adaptation est très réussie, on y retrouve :
- la dynamique du trio formé par Edouard, Albert et la jeune Louise, 
- le plan fou d'Edouard qui repose sur la qualité de ses croquis,
- les masques que portent Edouard pour cacher son visage estropié sont encore plus magnifiques que dans mon imagination de lectrice !

L'intrigue repose aussi sur des acteurs crédibles, évoluant dans des décors très réussis, parmi eux  le clan Péricourt : Niels Arestrup le père, Emilie Dequenne la sœur d'Edouard et Mélanie Thierry la domestique. Et Michel Vuillermoz est très drôle en inspecteur incorruptible !

Le scénario est signé Albert Dupontel, avec la collaboration de Pierre Lemaitre. La fin du film diffère de celle du livre mais l'essentiel de l’œuvre est bien là. J'ai apprécié que ce soit Albert Dupontel qui réalise cette adaptation car je trouve que sa fantaisie habituelle et l'originalité qui se dégage de ses précédents films conviennent parfaitement bien à l'univers du livre.

8 octobre 2017

Le sens de la fête


Le duo Eric Toledano & Olivier Nakache revient avec une nouvelle comédie Le sens de la fête, après Nos jours heureux, Tellement proches, Intouchables et Samba.

Max (Jean-Pierre Bacri) dirige depuis de nombreuses années une société événementielle qui organise des mariages et prend tout en charge : le traiteur, les compositions florales, le groupe de musique et les animations spécifiques. Alors qu'un mariage prestigieux se déroule dans le cadre d'un château, rien ne va se passer comme prévu. Il va falloir que Max et son  équipe improvisent et se coordonnent pour régler les nombreux problèmes qui vont survenir lors de cette longue soirée...

Cette comédie est très réussie grâce à son rythme : il n'y aucun temps mort. On suit le déroulement de la soirée, à différents moments clés, à chaque fois un nouvel élément de l'organisation dérape.
Tous les équipiers de Jean-Pierre Bacri ont des rôles bien identifiés et leur personnages sont bien construits. Parmi eux, Vincent Macaigne, joue un puriste de la langue française, en pleine déprime. Gilles Lellouche incarne le chanteur d'un orchestre qui doit s'adapter aux demandes d'un marié égocentrique (Benjamin Lavernhe de la Comédie française, excellent) et de ses invités. Jean-Paul Rouve est un photographe désormais peu estimé, accompagné de son stagiaire de 3e. Ajoutez au casting une chef de rang à cran, un novice et roi des gaffeurs (Alban Ivanov, qui emporte la salle de spectateurs de rires à chaque apparition), des extras non déclarés... et vous obtiendrez une fête bouleversée jusqu’au petit matin !

Jean-Pierre Bacri a aidé le duo de réalisateurs à finaliser l'écriture du scénario. Tout s'enchaîne dans ce film sans fausse note, contrairement à la réception. Le duo de Toledano Nakache revient à son meilleur niveau, 6 ans après intouchables