18 juillet 2016

Gus Van Sant



Après l'exposition Scorsese, la Cinémathèque française consacre une rétrospective à Gus Van Sant.

L'exposition débute par des extraits de films. Sa filmographie est riche et variée, avec des opus souvent sensibles et personnels, dont :
- la palme d'or Elephant 
- Last days sur les derniers jours de Kurt Cobain avec Michael Pitt
- le poétique Restless avec Mia Wasikowska et Henry Hopper
- l'engagé Harvey Milk qui valut l'Oscar à Sean Penn
- My own private Idaho avec le regretté River Phoenix 
- l'expérimental Gerry avec Matt Damon.

Mala Noche,
sorti en 1986, son premier film autoproduit, respectait déjà les 10 règles du dogme. En regardant ses films, c'est davantage un cinéaste d'acteurs que d'actrices (à l'exception de Prête à tout qui révéla Nicole Kidman) ou plutôt un réalisateur d'une génération ou de tribus, comme avec Paranoid park sur les skateurs de Portland sa ville natale, lui qui est diplômé de la Rhode Island School of design.

On découvre ensuite de nombreuses photos, des portraits (dont un superbe de David Bowie) ou des polaroids noir et blanc, la plupart provenant de séries "cut-ups" ou collages classés par ordre alphabétique et regroupant des inconnus et célèbres, souvent des acteurs en devenir.

Il y a ensuite des vidéos documentaires, storyboards et photos de tournages. L'exposition est l'occasion de redécouvrir le remake qu'il avait fait de Psycho avec Anne Heche mais surtout à quel point il est passionné de musique : il a notamment réalisé de nombreux clips des Red Hot Chili Peppers et Fame de David Bowie que l'on peut redécouvrir dans un espace très cocooning. Sa musique de film la plus poussée est celle qui est présente dans Last days, Michael Pitt ayant interprété lui-même les morceaux.

Enfin, on peut admirer des peintures et dessins, qui sont des œuvres conçues indépendamment des films, dont ces deux tableaux qui m'ont beaucoup plu :
 

9 juillet 2016

60 minutes avec Kheiron


J'ai passé 60 minutes avec Kheiron et je vous invite à en faire autant si vous voulez passer une bonne soirée, même si chaque expérience doit être différente puisque le spectacle repose beaucoup sur de l'improvisation.

Après deux courtes premières parties assurées par "le Chinois Marrant" Bun Hay Mean et Donel Jack'Sman qui mettent dans l'ambiance - et avec qui il prépare un spectacle commun intitulé La Triade -, Kheiron arrive sur la petite scène du République.

Pendant 1 heure, la salle reste allumée afin qu'il puisse scruter les réactions des spectateurs et rebondir avec une répartie rare qui fait mouche quasi systématiquement. C'est non-stop. Ce sniper de la vanne pratique un humour noir, il prévient le public : vous allez être choqués, bienvenue en Malaisie... le pays du malaise ! C'est noir mais ce n'est pas méchant : il vanne les membres de l'audience sur différents thèmes (le physique, la religion, l'attitude, le vocabulaire employé, leurs réactions) : rien ne l'arrête. Quand même ravie d'avoir échappée à son radar infaillible !