12 juin 2016

Julieta


Julieta de Pedro Almodovar était présent en compétition officielle au Festival de Cannes. Le dernier de ses films qui m'avait vraiment plu était Volver, sorti en 2005, qui avait d’ailleurs reçu le prix interprétation féminine pour toutes ses actrices à Cannes.

Julieta, madrilène qui va s'exiler, croise par hasard dans la rue une jeune femme qui était amie avec sa fille. Sa rencontre va la chambouler. S'initie alors un récit introspectif et une enquête dans l'histoire familiale.

Avant d'aller au cinéma, j'avais lu une interview croisée de Pedro Almodovar et Delphine de Viganun auteur que j'apprécie tout particulièrement et notamment ses deux derniers romans : Rien ne s'oppose à la nuit et Une histoire vraie qui sont encore très présents dans ma mémoire, à des niveaux différents.
Elle y décrit le moment - repris dans l’affiche - où les deux actrices qui jouent le rôle éponyme à deux périodes différentes cèdent la place l'une à l'autre. C'est à la fois ingénieux et simple. Emma Suarez et Adriana Ugarte, respectivement Julieta à l'âge de 50 et 30 ans, sont toutes deux nouvelles dans l'univers du réalisateur espagnol.

Le film est ponctué de très beaux dialogues (à voir absolument en VO) et la superbe photographie nous transporte à Madrid, en Andalousie et en Galice. Les flash backs sont intéressants et la construction du récit est passionnante.
On ne pleure pas forcément lors du film, mais on sort secoué, avec les émotions à fleur de peau : l'histoire est simple et fait écho à nos histoires personnelles ou à ce qui pourrait nous arriver. Cette cuvée d'Almodovar est un très bon cru.

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