10 mai 2015

Hip-Hop, du Bronx aux rues Arabes


Je me suis rendue au vernissage de l’exposition Hip-Hop, du Bronx aux rue Arabes à l'Institut du Monde Arabe. Le directeur artistique de l'exposition est Akhenaton, le charismatique leader du groupe IAM.


La première salle, qui vue du dessus forme un terrain de basket, nous plonge tout de suite dans l'ambiance de exposition avec ses murs couverts de vinyls aux couleurs fluos, supports privilégiés des DJs.
A l'image de cet espace, la scénographie de l'exposition est ludique, colorée et participative.

Ensuite, 3 écrans géants placés côte à côte nous présentent des vidéos de  scratch avec des démos explicatives : comment faire des "cuts" pour découper le son, créer des samples, des "loops" (boucles)...

Cette exposition insiste également sur la mode liée à ce courant artistique : les "sneakers" (baskets) aux lacets extra larges, les "name plates" dorés ou argentés à la manière des ceintures de boxeurs. Le Hip-Hop s'affirme dans des codes vestimentaires assumés.

Le rap est né dans la rue et se caractérise par sa liberté de ton. Il s'inscrit souvent dans des mouvements de résistance et les mots sont alors des armes.

On peut également découvrir des vidéos de danseurs qui mixent classique et Hip-Hop. Ils donnent l'impression de voler, en dansant sur les pointes, et ouvrent des passerelles entre différentes danses. Les breakdancers sont à la recherche du mouvement parfait.

Né dans le Bronx, à la fin des 70', ce grand mouvement de créativité et d'émancipation est devenu le langage de la jeunesse. Il prend différentes formes : Hip-Hop, rap, breakdance, graffiti.
L'exposition présente également sur la scène arabe. 

3 mai 2015

Le songe d'une nuit d'été


Le songe d'une nuit d'été, de William Shakespeare, se joue en ce moment à la Comédie française.

Hermia aime Lysandre mais son père n'approuve pas cette union. Il lui préfère Démétrius qu'Héléna chérit mais la réciproque n'est pas vraie.
C'est une histoire d'amours, de fées et d'elfes présents dans la forêt, de sorts jetés et d'une tragédie jouée pour les noces du Duc.

Dans la magnifique salle Richelieu, datant de 1680, le spectacle débute dans la salle : les comédiens arrivent et se placent dans l'orchestre et aux balcons, à proximité immédiate des spectateurs. Michel Vuillermoz, éminent sociétaire de la Comédie française qui incarne le Duc, prend la parole et capte l'attention depuis les fauteuils d'orchestre. Le début est audacieux et augure du reste.

C'est une adaptation moderne, originale et loufoque.
Des passages de chant et de danse sont dignes de ballets classiques, modernes ou proches parfois du haka néo zélandais !
Les costumes des comédiens sont réussis, que ce soit des corsets en satin pour les jeunes femmes et des fourrures telles des tenues d'hommes des cavernes pour les elfes.
Les décors et la mise en scène de Muriel Mayette semblent minimalistes mais se révèlent ingénieux au fur et à mesure de la pièce.

La mise en abyme avec la pièce tragi-comique finale est hilarante, avant que les comédiens ne se retrouvent parmi le public pour la conclusion, comme au commencement de la pièce.
La troupe compte 20 comédiens qui nous proposent un spectacle de qualité durant 2h15 sans entracte que l'on ne voit pas passer.