20 septembre 2014

Gemma Bovery


Anne Fontaine nous plonge au cœur de la campagne normande avec Gemma Bovery.

Martin Joubert (Fabrice Luchini), le boulanger du village, voit arriver Gemma Bovery (Gemma Arterton) et son mari Charles comme nouveaux voisins.
Elle va immédiatement le fasciner : il va être intrigué par la ressemblance de son nom avec celui d'Emma Bovary, l'héroïne de Flaubert qu'il a souvent lu. Pour lui, c'est la fin de la tranquillité. Il va aller jusqu’à s'immiscer dans sa vie pour essayer de déjouer son destin supposé tragique.

Gemma Arterton est sensuelle et troublante dans ce rôle de séductrice et d'héroïne littéraire.
C'est toujours plaisant de retrouver Fabrice Luchini au cinéma.  Il est à son avantage dans ce rôle où il peut exprimer sa verve.
Les seconds rôles sont formidables, notamment Elsa Zylberstein qui joue une ex citadine très snob.

C'est un agréable moment. J'ai cependant moins aimé le dénouement du film, qui m'a un peu déçue.

14 septembre 2014

Tatoueurs tatoués


Le musée du quai Branly propose pour encore un mois l'exposition Tatoueurs Tatoués qui retrace l'origine des tatouages dans le monde, par zone géographique : Amériques, Japon et Asie, Europe et Océanie.
On peut y voir des vidéos, photos, reproduction de tatouages sur des peaux en silicones, morceaux de peaux humaines tatoués, outils servant à tatoueur, etc.

Le terme "tattoo", anglicisation du mot polynésien "tatau", a été utilisé pour la première fois en 1772 à Tahiti.
Au départ, les tatouages étaient réservés aux marginaux. Aujourd’hui, un français sur dix est tatoué.

On y apprend notamment que c'est Edison, l'inventeur du téléphone, qui a déposé le brevet du crayon électrique aux États-Unis. 

Au Japon, à partir du 17ème siècle, le tatouage est une douloureuse preuve d'amour entre les courtisanes et leurs clients.

5 septembre 2014

Hippocrate


Benjamin (Vincent Lacoste) est un interne fraichement débarqué dans le service dirigé par son père (Jacques Gamblin). Il fait équipe avec Abdel (Reda Kateb) qui est un médecin algérien ayant le statut de FFI soit Faisant Fonction d'Interne.

A travers quelques cas particuliers, on est immergé dans le quotidien de ce service et de l'hôpital dans son ensemble.
Benjamin va être confronté à des cas divers d'alcoolisme, de gestion de la fin de vie, etc. et va rapidement être dépassé par la charge de travail et le système. 

Cette comédie dramatique met en exergue :
- les conflits entre les services (en l’espèce, entre le service de l'internat et ceux de réanimation et de la direction générale),
- le manque de moyens qui peuvent avoir de lourdes conséquences,
- les réductions de personnels, 
- la gestion de l’hôpital comme une entreprise, 
- la situation des FFI qui sont moins bien bien payés que les médecins titulaires mais ont beaucoup de responsabilités,
- etc.

Malgré des incohérences finales, le film tient ses promesses. Le réalisateur Thomas Lilti est d'ailleurs médecin.
Reda Kateb crève l'écran comme souvent (dont les films Un prophète & Zero dark thirty) tandis que Vincent Lacoste apporte sa fraicheur au film.