19 mai 2013

Cher trésor


Francis Veber revient au théâtre avec la pièce Cher Trésor.
Gérard Jugnot y tient le rôle principal. Il joue le rôle du cultissime François Pignon qui, au chômage depuis 2 ans, s'invente un contrôle fiscal afin de regagner une place dans la société et l'estime de ses proches.
Mais forcément, cela va mal tourner... Sinon, il ne s’appellerait pas Pignon et ce ne serait pas une pièce de Weber !
7 comédiens sont présents sur scène dans cette pièce très réussie et très drôle. A la manière de Le diner de cons, certaines répliques font mouche et emportent la salle dans de grands éclats de rire.
Durant 1h30, la pièce fait salle comble et c'est mérité. Elle se joue jusqu'à fin mai au théâtre des Variétés, puis elle partira en tournée et reviendra à Paris en septembre. Réservez d'ores et déjà vos places pour passer un très bon moment !

13 mai 2013

Stoker


Que penser de Stoker, le premier film américain de Park Chan-wook, le réalisateur coréen de Old Boy ?
Tout d'abord, la première surprise a eu lieu pendant le générique quand j'ai vu que le scénariste était Wenworth Miller, allias le personnage principal de Prison Break, je ne savais qu'il était passé d'acteur à scénariste.
Bref, cette aparté mise de côté, Stoker raconte l'irruption de l'oncle Charlie (le charmant Matthew Goode, repéré notamment dans Match Point de Woody Allen) dans la vie d'une mère et sa fille - Evelyn et India Stoker - incarnées par Nicole Kidman et Mia Wasikowska, suite au décès de leur mari/père.
India, très mutique, le trouve rapidement inquiétant et se méfie de lui, tout en étant irrémédiablement attirée par lui. Que cache-t-il derrière son sourire enjôleur ? On ne va pas tarder à le savoir...
J'ai trouvé la photo de ce film magnifique, le réalisateur a le don de mettre en scène les situations, les couleurs, la lumière de façon très poétique, par exemple quand toutes les chaussures d'India offertes par son père à chaque anniversaire sont alignées sur son lit : c'est le même modèle avec quelques pointures de plus à chaque fois, c'est hyper touchant cette façon de traduire le lien très fort qui existait entre ce père et sa fille.
La petite Alice de Tim Burton (en version brune cette fois) a bien grandi, la justesse de son jeu et sa sensibilité transparaissent ; Nicole Kidman est de son côté plutôt transparente, son visage botoxé permettant de remplir le minimum syndical exigé par son rôle plutôt secondaire...
Les scènes de violence surgissent à la manière des films d'Hitchcock, en plus stylisés. Le film m'a également fait penser à Harry, un ami qui vous veut du bien de Dominique Moll.
Bref, un film inégal, le graphisme réussi du film compense la faiblesse de l’histoire qui n'a rien de révolutionnaire.

9 mai 2013

Effets secondaires



Steven Soderbergh est très prolixe : depuis l'an 2000, il réalise 1 à 2 films par an, Ma vie avec Liberace sera présenté en compétition au prochain festival de Cannes. Depuis ses débuts avec Sexe, mensonges et vidéo en 1989 (Palme d'or), il alterne les films grand public (Ocean's eleven, Trafic, etc.) et des films plus personnels comme Girlfriend experience.
Dans Effets secondaires, Emily Taylor (Rooney Mara, vue dans le Millenium de David Fincher, excellente) retrouve son mari Martin (incarné par Channing Tatum que personnellement je trouve aussi expressif qu'un frigo...) après 4 années passées en prison pour délit d'initié.
Emily se sent déprimée et consulte un psychiatre après être rentrée délibérément de plein fouet dans le mur de son parking avec sa voiture. C'est le Dr Banks (Jude Law) qui va la suivre régulièrement et lui prescrire un nouvel antidépresseur : Ablixa.
Emily ne va pas mieux et souffre de crises de somnambulisme. Lors de l'une d'elles, elle poignarde Martin à plusieurs reprises et le laisse pour mort dans l'appartement. A son réveil, elle ne souvient de rien. Sera-t-elle condamnée pour ce meurtre ou n'est-elle pas responsable à cause de son traitement médical ?
Partant d'un sujet original, Steven Soderbergh réalise un film bien construit qui évolue dans la 2ème partie vers un thriller très réussi où le docteur Jude mène l'enquête sur sa patiente qui ne lui aurait peut-être pas tout dit...

1 mai 2013

L'écume des jours


Quand j'ai appris il y a quelques mois que Michel Gondry allait adapter au cinéma le livre L'écume des jours de Boris Vian, j'étais très enthousiaste : l'univers onirique de Gondry associé à la fantaisie de Vian semblait être un choix idéal !
En voyant le film, j'ai été quelque peu déçue. 
En effet, Gondry a recréé avec talent les objets délirants et les visuels tout droit sorti de l'imaginaire de Vian (comme le pianocktail qui confectionne des boissons en fonction des rythmes de musique joués ou a mis en image l'appartement de Colin et Chloé qui rétrécit et s'assombrit au fur et à mesure que sa maladie empire).
Cependant, le film manque de sentiments, on a du mal à ressentir l'émotion des personnages, bizarrement elle n'est pas retranscrite à l'écran. Ce qui est d'autant plus étrange que les films passés de Gondry sont souvent très touchants à l’instar de Eternal susnhine of the spotless mind. Bref, une petite déception.